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A trop presser les nuages


: L’espace

J’ai envie de raconter le monde de Philippe Gauthier, cette matière là, me laisser porter par les mots, les non-dits, pour arriver à une scénographie très épurée.


Il est important à mes yeux d’utiliser des techniques avec beaucoup d’humilité, de simplicité, presque de naïveté. C’est l’idée de raconter, d’embrasser l’intime qui me séduit, c'est-à-dire la possibilité d’une interprétation infinie, lieu de l’incertitude et de la métamorphose.


La lumière constitue la mise en scène au même titre que tous les autres éléments tels que le son et le mouvement, les corps, les costumes.


Ce monde est une porte ouverte sur l’imaginaire.


Au commencement, un cyclo blanc, comme une page blanche à écrire, des images, des mots, un paysage.


Au sol, un espace délimité représentant un chantier, du sable la flaque d’eau symbolisée par la lumière et par un dessin exécutée en live par Kady.


Un cône, une flaque, un arbre…


Des voix d’enfants


Une unité de lieu à la fois oppressant et protecteur, lieu de rencontre pour Kady et Gédéon c’est leur endroit.


Le vide autour d’eux se remplie très vite par leur réflexion d’ailleurs cet espace existe autant et peut-être plus, dans la tête des personnages que sur scène.


Attendent-ils « Godot » c’est deux là ?


kady se transforme t’elle en Vladimir ? et Gédéon en Estragon …


Et puis il y a cet arbre comme dans la pièce chez Samuel Beckett.


Cet arbre que l’on embrasse est il sur scène ?


Ces voix d’enfants existent elles ? Ne sont elles pas produites par Kady et Gédéon ?


Produire des situations de jeu à tout prix pour fuir la réalité, transformer le réel, les mots ne comblent-ils pas la solitude ?


Finalement tout est dit et rien ne l’est.


Des phrases laissées en suspens, les questions ne sont pas formulées, beaucoup de mots sont absents ou encore obscurs quant à leur sens.


Entre les répliques entre les mots de ces deux personnages se trouvent leur autres « paroles ». On fuit la réalité mais elle continue d’exister à côté.

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