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Le Songe d'une nuit d'été


: Présentation

A l'époque élisabéthaine, les comédiens n'avaient pour ainsi dire pas (sinon très peu) de répétitions collectives, par manque de temps, et car l'usage demandait de changer de pièce tous les jours, d'abandonner rapidement les insuccès, de rechercher des nouveautés.
Chaque comédien, pour éviter les fuites et les coûteuses copies, ne recevait que son propre texte (his parts) et les trois mots, trois syllabes qui lui servent de signal pour dire sa réplique (the cues). Le régime de représentation étant alors plus favorable à l'illustration, les acteurs suivaient toutes les indications de jeux et de placement disséminées par l'auteur dans le texte, en la conjuguant à une fine et nécessaire écoute de plateau.
Les pièces de Shakespeare, aujourd'hui considérés comme de fabuleux chefs-d’œuvre de l'art dramatique, virent ainsi le jour. L'auteur anglais (qui, avant tout était aussi acteur) s'amuse de ces codes de jeux pour nourrir le jeux des comédiens, les situations des personnages.


Ce fantasme de la rencontre immédiate des comédiens et des comédiennes, qui pourraient jouer une pièce sans l'avoir répétée, me travaille souvent. Aujourd'hui, la possibilité s'est présentée de réunir, l'occasion d'un week-end, puis d'un Festival, une dizaine de comédiens et de comédiens venus d'écoles, de formations, de pratiques, mais aussi de villes et de pays différents, et de les faire se rencontrer, par le jeu, au plateau, le temps d'une pièce de Shakespeare.
Sans hésitation, il fallait la saisir !


Le fantasme de la rencontre immédiate des comédiens et des comédiennes, qui pourraient jouer une pièce sans l’avoir répétée, par leurs qualités propres et leur envie commune, me travaille souvent. Aujourd’hui, la possibilité s’est présentée de réunir, l’occasion d’un week-end, puis d’un Festival, une dizaine de comédiens et de comédiens venus d’écoles, de formations, de pratiques, mais aussi de villes et de pays différents, et de les faire se rencontrer, par le jeu, au plateau, le temps d’une pièce de Shakespeare. Sans hésitation, il fallait la saisir !


J’ai donc travaillé à une version réduite du Songe d’une Nuit d’été, qui tire beaucoup de sa puissance comique et dramatique de ces codes : qu’ils soient mis en avant et joués avec les artisans ; secrets et efficients avec les amants ; ou troubles et ludiques avec le monde des fées.
Il a été important, donc – surtout pour les scènes des amants – de proposer une nouvelle traduction de la pièce, qui cherche à suivre la dimension physiologique de l’écriture de Shakespeare : l’apparition progressive (parfois même retorse !) des idées et des informations, l’accent mis sur la perception et sur la réalité du plateau, les effets produits par les sons eux-mêmes, et surtout aussi les mécanismes qui structurent les mouvements de plateau (vers/prose, tutoiement/vouvoiement, didascalies internes et montage des cue-scripts en s’inspirant du First Folio). En cela, mon approche doit beaucoup à Elizabeth Ruelas et Andy Kirtland de la New Renaissance Theatre Company, qui m’ont formé à la Cue-Script Technique.


Nous espérons ainsi plonger au cœur d’une enquête sur l’humain et le théâtre : la mécanique du désir, celle des rôles sociaux et/ou théâtraux, la question du genre (dans la sexualité comme dans la création artistique), et la perméabilité entre les mondes : ceux dans la pièce, mais aussi et surtout ceux dans la salle, où spectateurs, spectatrices, acteurs et actrices sont tous et toutes réunis à la recherche d’amusement, de pensée, de compréhension, d’humanité et d’épanouissement.
C’est tout cela que nous cherchons.

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