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36 nulles de salon

+ d'infos sur le texte de Daniel Cabanis
mise en scène Jacques Bonnaffé

: Note d'intention

Pourquoi ?


Le choix des Trente-six nulles de salon s’est opéré sur l’écriture, son humour féroce et sa pertinence, en appréciant les libertés qu’elle offre aux deux acteurs ainsi qu’à la mise en scène. Cet Exercice de style nous impose de ne pas l’enfermer dans sa catégorie, par référence à Queneau ou à Dubillard. Trente-six nulles… est sa propre chose. Un travail de variation certes méthodique, mais aussi une façon vitriol de respirer l’air du temps. Un miroir grimaçant, comédie travaillant sur le langage, apte à mieux nous décrire.


La pièce


Trente-six conversations-piège en composent l’action, formant une curieuse série de trente-six parties d’échec. Pour les deux Mario, ce dialogue d’une longueur toujours égale a tournure d’un bras de fer : coincer l’autre, le pousser à se contredire. Mais à chaque partie le résultat est nul, l’échec est pat laissant les deux adversaires dans l’impossibilité de départager, les maintenant à égalité et dispos pour la suivante. Les thèmes des conversations symétriques sont ordinaires ou très excentriques, on y retrouve le fiel insidieux du bon voisinage et la rumeur des petits bourgs, hantée par le frisson de la célébrité. Le couple jumeau, chacun sur son petit quant à soi encyclopédique, rattache à une longue série ouverte avec Bouvard et Pécuchet chez Flaubert, et magnifiée par Mercier et Camier chez Samuel Beckett. On se ressemble, on se déteste mieux.


Précaution


Avant d’en dire plus sur la pièce, il est utile d’appuyer sur ce point : la liberté scénique avec laquelle l’écriture sera traitée, ouvrant à des recherches sonores avec Bernard Vallery, des approches scénographiques au côté d’une artiste plasticienne, Anne-Flore Cabanis. On ne se contente pas de « jouer » la pièce, les modes de représentation et d’interprétation doivent être questionnés, doivent détonner. L’espace s’apparente à une maison, mais elle sera immatérielle, comme nos vies tendent à le devenir. L’occupation journalière flotte dans une ambiance d’émission variétés-jeux cuisinée chez soi avec les moyens du bord. On se fait son show quotidien.

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