: Synopsis du spectacle
Première partie
Par l’intermédiaire de sa Web-cam, une jeune femme conte la mésaventure qu’elle a
connue récemment : le licenciement de son entreprise. Elle témoigne de sa surprise, de la
brutalité de ce renvoi, comparant celui-ci à une chute dans le vide. Lors de ce glissement
dans le néant, elle voit, tout à coup, des parallèles et de singulières ressemblances avec les
processus mis en oeuvre dans 1984 d’Orwell. Pour elle, même si ces deux mondes sont
différents, ils sont cependant étrangement ressemblants. Ni tout à fait pareils, ni tout à fait
différents ; si lointains et pourtant si proches ; si étrangers et pourtant si familiers… »
Dès lors, elle se chargera de la narration du roman comme pour conjurer une inflexion
catastrophique de l’Histoire.
Deuxième partie
Les personnages d’Orwell surgissent, semblant sortir d’un rêve lointain et mythique.
Ils forment un choeur, à l’instar des vieilles tragédies qui ont inventé le théâtre en occident.
Par tableaux brefs, concentrés, compacts, dans une théâtralité non dissimulée, l’assemblée
des acteurs joue pour la femme et pour ses interlocuteurs de la toile et du public l’histoire de
1984, ce roman d’anticipation du passé qui nous interroge sur notre futur.
A la fin de la première et de la deuxième partie, on assiste aux aspirations secrètes de la femme : ses questions, son besoin d’ « un autre monde », ses angoisses ; son testament destiné aux générations à venir dans l’espoir d’éviter le pire.
Troisième partie
La troisième partie découvre un nouveau narrateur. Cette fois, il devient collectif. Chaque
personnage qui a contribué à raconter le roman à la jeune femme, en incarnant les
personnages d’Orwell devient membre d’un ’’choeur classique ‘’ qui aura la charge de
rapporter l’arrestation, la torture, la capitulation et la ‘’conversion’’ de Winston. Mais dans le
même temps, ce choeur constitué des acteurs de notre temps, opposera aux visions du
monde de Big Brother d’autres points de vues ainsi que d’autres virtualités d’avenir.
La femme, instruite dans son imaginaire par le choeur, se souvient à nouveau, dans un délire
hallucinatoire, de son licenciement de l’entreprise où elle travaillait. Elle évoque cet
événement comme le début d’un débarras massif des citoyens et comme une métaphore de
la mondialisation accélérée pouvant donner naissance à un fascisme apparenté à celui de
Big Brother.
Conclusion
Il s’agit donc bien d’enchâsser le roman dans notre époque contemporaine et par ce biais d’interroger notre modernité.
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