Lecture avec les comédiens de la troupe du TNS
DES ASTRES et DÉCHUTE, Textes inédits de Fanny Mentré, auteure associée au TNS

Avec :
Muriel Inès Amat*, Julie Brochen, Fred Cacheux*, Jean-Quentin Châtelain, Adrien de Van, Antoine Hamel, Fanny Mentré, Cécile Péricone*, André Pomarat, Hélène Schwaller, Pascal Tokatlian - * Comédiens de la troupe du TNS

Peu de temps après mon arrivée à Strasbourg, je suis entrée dans un mouvement de travail qui s’est articulé autour de deux textes, Des astres et Déchute. Il s’agit donc d’un « diptyque de travail » dans le sens où, même s'ils partent d'un même mouvement, chaque texte est indépendant et a sa forme propre. Ces deux textes ont en commun d'avoir pour sujets la mémoire (ou son absence), le basculement, l'obsession et la perception d'un « autrement » et d'un « au-delà » possibles.
Tout part des images de « chute ». Des images de chutes de corps qui m’ont accompagnée durant tout mon travail. Chute d’astres, des étoiles filantes pour Des astres. Images comme celles de La chute des anges rebelles de Pieter Bruegel l’Ancien, ou des peintures de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine pour Déchute.
Le lieu de Des astres est défini : il s’agit d’un village. Des jardins, des maisons, une boutique, des bancs. Et la falaise. Et l'idée que ce village n'est pas clos au monde. C’est un texte qui alterne les points de suspension et les retours à la ligne ; une alternance de retenues, de creux et de débordements. La parole des personnages est animée par des obsessions, ils sont happés par des images. Jusqu’à la conscience du ridicule, parfois. Ce « décalage » là, qui les submerge, il faut aussi qu’on puisse en rire.
Le lieu de Déchute est, lui, indéfini. C’est un « espace d’attente », où il ne reste plus que les corps et la parole. Une parole continue, à six voix, construite elle aussi sur des images. Des rapports incongrus.
Tout part de la chute pour aller vers la musique.
Fanny Mentre

Salle Hubert Gignoux
Entrée libre - réservation recommandée au 03 88 24 88 00