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Cie Roland furieux

Compagnie Roland furieux

Type de structure : Compagnie dramatique

Présentation

Le nom de la compagnie Roland furieux est un signe amical adressé à L’Arioste, poète italien de la Renaissance, auteur du mémorable et fracassant Orlando furioso.

En 1996, la compagnie Roland furieux fait ses premiers pas à Hagondange. Une première période se dessine 1996/2003, période d’implantation territoriale en Lorraine, période d’apprentissage d’un domaine de travail presque inconnu avec un parcours somme toute assez autodidacte. Ces années m’offrent la découverte et l’expérimentation de ce qui sera les outils de mon vocabulaire dramaturgique : la littérature, le mouvement de l’écriture à la voix, le devenir langue, le montage, la musique.

De 2004 à 2016, plusieurs rencontres décisives, de celles qui ouvrent des voies. Le travail avec Les 4 litres 12 - Odile et Michel Massé - découverte de l’écriture de plateau par l’improvisation. Puis la rencontre avec le metteur en scène Patrick Haggiag, artiste associé à la Comédie de Colmar. J’inviterai Patrick à signer plusieurs mises en scène dont Soie d’Alessandro Barrico, Oncle Vania, Manque de Sarah Kane, Oh les beaux jours de Samuel Beckett. Patrick m’offre une formation à la mise en scène, le travail autour de l’invisibilité, le non-dit, l’ineffable. C’est la découverte de Hans Mickaël Grüber, de Henri Meschonic et de Claude Regy. Et, il y a la rencontre avec la scène de musique improvisée, que Dominique Repecaud nous aura fait connaître au CCAM. Découverte de musiciens inventeurs de sons, amoureux fou de liberté. Héritiers des jazzmen, par leurs sens de l’instant et de l’improvisation et précurseurs aux philosophes du vivant. Et le prix du vivant, c’est un peu plus de chaos. Je croise Xavier Charles, clarinettiste improvisateur qui composera les musiques de ce qui s’engendrera furieusement depuis 2006. Une deuxième période immensément fertile et chaotique qui m’aura permis la rencontre avec les artistes qui accompagnent aujourd’hui encore mon travail et l’enrichissent de cette reconnaissance partagée et de la confiance nécessaire.

Depuis 2016, c’est l’affirmation du processus de travail, j’assume à nouveau la mise en scène, ce travail de « funambule ». C’est d’abord le goût de la langue, qui nous offre la complexité de la pensée. C’est l’exploration du plateau à partir de l’écoute. Et comment la musique qui dit quelque chose que les mots ne peuvent atteindre, peut venir provoquer dans son côtoiement avec la langue une perception plus inouïe. Une perception qui provoque l’imaginaire. On pourrait dire que nous tentons de raconter des histoires avec des sensations sonores, donnant à entendre une sorte de voix musicalisée, une voix parlée rendue comme de la musique qui permettrait d’entendre autrement les mots et d’ouvrir d’autres sens. Temps d’une certaine reconnaissance de présence et de singularité esthétique du travail et de la façon de fabriquer qui se concrétise par une résidence à La Cité musicale - Metz qui fera suite au compagnonnage sans relâche de Dominique Repecaud, un conventionnement avec la région Grand Est, et l’ouvert de lieux compagnons nouveaux.

Ces 25 années, ponctuées de 16 créations sans compter les créations menées avec les amateurs, auront eu le souci et le soin de faire acte de transmissions, une transmission toujours en lien subtil avec le geste de création.

Laëtitia Pitz

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