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ANR - Rencontres recherche et création
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Agence nationale de la recherche

Type de structure : Institution

Forum 2019 - Intelligences culturelles

Percevoir, interpréter, connaitre, inventer

Si l’intelligence artificielle a la puissance du calcul et de la modélisation, l’intelligence culturelle a la force du sensible, de l’imaginaire, du jugement et du collectif.

Perception, émotion, langage, cognition : les apprentissages au prisme de la culture

Les émotions « semblent exister hors du temps. Rien de plus historique pourtant» La colère, la pitié, la tristesse, la joie, les sentiments changent de nuances et d’objets avec l’époque. Le spectre émotionnel du chevalier médiéval n’est pas celui d’un courtisan de la société classique ou des rencontres sur internet. L’émotion comme la perception est le fruit d’apprentissages culturels.

Musique et langage se déroulent dans le temps et reposent sur un système de règles (relevant de la syntaxe ou de l’harmonie). Comment la musique contribue-t-elle au développement cognitif, favorise-t-elle une meilleure appréhension du temps, de l’attention, de la mémoire et de la concentration ou encore, comment permet-elle l’amélioration des apprentissages comme celui de la lecture ?

En montrant que les actions d’autrui, qu’elles soient observées, décrites ou imaginées, suscitent des processus mentaux similaires à ceux mis en jeu par nos propres actions, les travaux en psychologie expérimentale sur la cognition incarnée contribuent à éclairer les effets du spectacle vivant, de la lecture, de la fiction sur le lecteur ou le spectateur. Ces résultats rejoignent les expériences des auteurs, des metteurs en scène, des comédiens et des danseurs, des spectateurs et des lecteurs tout autant que les études littéraires ou théâtrales sur le rôle du style, de la syntaxe, du jeu des comédiens ou de la présence sur le plateau dans l’effet produit sur autrui. Ce phénomène de résonance relève d’une caractéristique humaine qui est à la base des apprentissages les plus fondamentaux comme les plus sophistiqués. Comment la connaissance sensible s’articule-t-elle avec les autres savoirs ?

  • Animation Laurent Goumarre, journaliste
  • Mathilde Michel, directrice de la Philharmonie des enfants
  • Tatjana A. Nazir, directrice de recherche, CNRS, psychologie cognitive, Laboratoire langage, cognition et cerveau, Institut pour les sciences cognitives, CNRS-Université Lyon 1 (coordinatrice du projet ANR, Cog-HuLiCE)
  • Bénédicte Poulin-Charronnat, chargée de recherche, CNRS, psychologie cognitive, Université de Bourgogne
  • Pascal Rambert, auteur et metteur en scène
  • Georges Vigarello, historien, directeur d’études à l’EHESS

Se représenter le monde et le réinventer

Animé, inanimé, objets, nourriture, animaux, tabous... construire des catégories permet d’organiser les multiples informations de l’environnement, la perception et le langage et ainsi de construire des représentations du monde. Les arts, la fiction et les récits participent de ce besoin essentiel de l’espèce humaine de donner sens au monde qui l’entoure.

En simulant le réel, la fiction ou l’art proposent des façons alternatives de percevoir, d’habiter le monde et de co-habiter avec autrui. Les perceptions routinières, qui caractérisent notre engagement quotidien peuvent être mises en question et transformées par les formes artistiques.

Suivant les sociétés et les zones géographiques, les rites, l’art entretiennent un lien différent avec l’environnement et les conditions d’existence. La confrontation entre différentes cultures, fait apparaitre aussi bien les spécificités que les invariants des articulations entre sociétés, nature et représentations.

Les sociétés s’inventent grâce à leur histoire.


  • Animation : Patrick Boucheron, historien, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire histoire des pouvoirs en Europe occidentale 13e - 16e siècles
  • Souleymane Bachir Diagne, professeur, directeur du Département de français et philologie romane, Columbia University
  • Barbara Glowczewski, directrice de recherche, CNRS, anthropologie, responsable de l’équipe Anthropologie de la perception, Laboratoire d’anthropologie sociale, CNRS/EHESS/Collège de France (médaille d’argent du CNRS en 2018)
  • Keti Irubetagoyena, directrice artistique Théâtre Variable n°2, chargée de mission recherche - Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Paris
  • Kevin Keiss, auteur, professeur associé à l’Université de Bordeaux
  • Jean-Marie Schaeffer, directeur d’études, EHESS, Centre de recherches sur les arts et le langage
  • Alfredo Vega-Cardenas, directeur de l’Ecole supérieure d’Art d’Avignon

Du rôle de la culture pour des sociétés réflexives

En faisant coexister des points de vue hétérogènes, le théâtre offre depuis l’antiquité, un modèle d’interprétation pluriel des situations, des affects, des évènements comme des rapports de pouvoirs. Dès le XVIe siècle, le roman a accompagné une réflexion sur les formes de gouvernement et la vie collective. L’exploration par la fiction de sociétés démocratiques et égalitaires a anticipé l’expérience révolutionnaire.

Longtemps, la défense de la culture s’est pensée en opposition aux industries culturelles et aux produits de consommation. Mais le périmètre de la culture s’est élargi. Cette expansion invite à s’interroger sur les logiques esthétiques et le statut de l’artiste, les formes de légitimation, les manières de vivre la culture, les fonctions sociales et politiques.

En suscitant une diversification des formes de création, de transmission, de diffusion et de réception, la culture médiatique et les nouveaux médias numériques recadrent cette question de la contribution de la culture à la réflexivité des sociétés.

  • Animation : Emmanuel Laurentin, producteur de La Fabrique de l’histoire, France culture
  • Pierre-Jean Benghozi, directeur de recherche CNRS, Institut Interdisciplinaire de l’Innovation (UMR 9217), professeur à l’Ecole polytechnique et l’Université de Genève (membre du projet ANR IMPACT)Romaric Daurier, directeur général, le phénix, scène nationale Valenciennes, pôle européen création, trésorier du Syndeac
  • Stéphane Fiévet, directeur de la culture Paris2024 (JO)
  • Matthieu Letourneux, professeur, littérature, Université Paris Nanterre
  • Antoine Lilti, directeur d’études à l’EHESS, Groupe d’études sur les historiographies modernes Paul Rondin, directeur délégué du Festival d‘Avignon
  • Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem

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