Six jeunes acteurs, l’enthousiasme chevillé au corps et débordant d’une énergie communicative, sont là, accoudés au comptoir de L’Assommoir, cet estaminet pour prolos, pour se (et nous) raconter la fabuleuse et sordide histoire de Gervaise. La blanchisseuse, héroïne déchue de la fresque naturaliste de Zola, nourrit leurs échanges rythmés par l’ingestion régulière de boissons alcoolisées qui sont, à leur vie prosaïque marquée par le travail et la misère, ce qu’est la ponctuation à la prosodie : une manière de retrouver sa respiration.