Né en 1958 dans Sint-Niklaas (BE), Tom Lanoye se fait connaître au début des années 80 par ses performances poétiques dans le milieu estudiantin de Gand. Il débute officiellement avec un recueil de critiques satiriques, Rozegeur en maneschijn (La Vie en rose, 1983). Le succès viendra avec le récit Een slagerszoon met een brilletje (Un fils de boucher binoclard, 1985), dans lequel il met en scène avec humour son enfance provinciale. Ses thèmes de prédilection sont l’amour, la décrépitude, la mort et la gastronomie, le tout situé dans le cadre stéréotypé de la Flandre petite-bourgeoise. Le roman qui a connu le plus de succès est le semi-autobiographique Kartonnen dozen (Cartons, 1991).

Figure médiatique et intellectuel engagé, Lanoye propose avec sa trilogie romanesque Het goddelijke monster (Le Divin Monstre, 1997), Zwarte tranen (Larmes noires, 1999) et Boze tongen (Mauvaises Langues, 2002) une satire de la Flandre contemporaine. Il doit aussi son renom à ses performances en solo, qui marient humour, théâtre et poésie.

Dans son oeuvre théâtrale, c’est sans doute Ten Oorlog, son adaptation des drames royaux de Shakespeare, qui est la plus magistrale. Cette pièce a reçu de nombreux prix littéraires, et a été jouée en Allemagne, en Autriche, en Suisse et en Tchéquie. En Allemagne Tom Lanoye est un des auteurs étrangers les plus joués. Sa première pièce pour le Toneelhuis était Mamma Medea (2001), une adaptation du classique d’Euripide.

Fort Europa (qu’il a écrit pour NTGent, le théâtre de la ville de Gand) est d’ores et déjà un classique. En 2006, à la demande de Guy Cassiers, le nouveau directeur artistique du Toneelhuis, Tom Lanoye a écrit Mefisto for ever, inspiré du roman Mephisto (1936) de Klaus Mann.