Auteur/metteur en scène

Après des études littéraires (latin, grec), elle rejoint à 23 ans le monde du jazz, en travaillant en 1981 avec Patrick Duval à Bordeaux puis l’univers de la lumière avec Éric Loustau-Carrère aux Ateliers Lumière (Carlota Ikeda, Toure Kunda…).
A 30 ans elle part à Paris pour apprendre à l’école roumaine (Laurent Azimiora) et à l’Aktéon théâtre (Roland Barbier et Pierre Santini) le métier de comédienne, mais très vite elle se dirige vers la régie et travaille à la MC 93 et au théâtre 71 puis à Paris Quartiers d’été. Ses premiers textes et nouvelles (Demviks, Anges, Les oiseaux) sont lus au théâtre 71 à Malakoff (direction Pierre Ascaride).
En 1990 elle part en Roumanie, après la chute de Ceausecu, et accompagne pendant trois mois des artistes : Gérard Desarthe, Élisabeth Maccoco, Massimo Schuster, Raymond Cousse, à Timisoara, Iasi, Cluj et Bucarest… pour le printemps de La Liberté monté par l’AFAA.
Lors de ce séjour, elle rencontre Victor Ion Frunza directeur du théâtre national de Cluj qui crée deux de ses pièces, Maryline et les Oiseaux. Quelques années plus tard, elle quitte Paris pour La Rochelle, poursuit l’écriture, et devient assistante pendant quatre ans du metteur en scène Patrick Collet au Théâtre de l’Utopie.
En confiant à Dominique Charpentier, toute juste sortie du TNS, la mise en scène de son texte Sursis, son écriture trouve écho auprès de Vincent Léandri de La Coupe d’Or et Yves Chuillet du Théâtre de Thouars. L’aventure de Sursis lui fait prendre pleinement conscience de son désir de passer à la mise en scène et de faire entendre son écriture à sa manière. Elle écrit Iris pour Marie-Claire Vilard, offre le texte de Juste à Linda Chaïb, répond à l’offre de Christelle Beaujeon du Carré Amelot à La Rochelle et de Bruno Maby du Palace à en écrivant Cuisines, avec Françoise Le Meur et Marie- Claire Vilard, pièces qu’elle met en scène et qui l’installent définitivement sur La Région Poitou Charentes avec sa compagnie Les Mots d’Images créée en 1998. Ce parcours et ces différentes influences font que son écriture de plateau mêle l’univers de l’intime à d’autres arts : la musique, une lumière qu’elle veut picturale, une poésie et une sensualité du langage, des corps proches de ceux des danseurs, une recherche de l’écorchement, de l’égaré, d’une violence qui se cache derrière chaque mot.