Trois ans après son « opérette barge » au nom à rallonge « Le Gros, la Vache et le Mainate », Pierre Guillois revient au Rond-Point avec son nouvel opus, un « mélo burlesque » cette fois : « Bigre ». Ici pas de répliques sonnantes, trébuchantes et renversantes, la pièce coécrite avec Agathe L'Huillier et Olivier Martin-Salvan est muette. Pendant une heure et quarante minutes, qui passe en un clin d'oeil, trois clowns réveillent les bons temps du cinéma sans paroles - de Buster Keaton à Charlot -, l'humour déjanté des Deschiens et celui, naïf, de « Friends », le tout pimenté d'un parfum d'apocalypse, propre à notre XXIe siècle.