Après un premier passage au Théâtre Saint-Gervais du 28 septembre jusqu’au 1er octobre dernier, Alexandre Doublet re-actionne sa « Machine dans la forêt ». La pièce s’immisce 4 fois de plus au fil de la saison 22-23 dans le théâtre au nom du quartier éponyme. Prochain rendez-vous? Du 25 au 28 janvier 2023....

Dans la semi-obscurité de la salle qui s’emplit peu à peu de spectateurs, je distingue une salle à manger limitée par deux parois en forme de L. Une silhouette féminine, debout, me tourne le dos. Les quatre autres m’apparaitront progressivement. Le sol du plateau, lisse et brillant, est recouvert d’eau.

Alexandre Doublet fait partie de cette nouvelle vague d’artistes qui ont secoué le théâtre romand cette dernière décennie. Comédien de formation, metteur en scène par passion, directeur de théâtre par esprit d’entreprise, le Français, qui vit en Suisse depuis une douzaine d’années, s’apprête à dévoiler, ce soir à l’Arsenic, Dire la vie, sa nouvelle création tissée autour de textes signés Annie Ernaux, Michel Foucault, Didier Eribon, Marguerite Duras et Serge Doubrovsky.

La metteuse en scène Anne Monfort, chère aux Belfortains car le Granit a été le berceau de nombre de ses créations, y revient pour présenter son dernier travail. « No(s) révolution(s) » est le fruit d’une collaboration pour le moins originale avec deux auteurs : l’une allemande et l’autre portugais, qui interrogent ce qui fait révolution et, peut-être, ce qui nous manque aujourd’hui pour reprendre le pouvoir....

À comme avenir ou… Amour. Elle est divinement révolutionnaire, cette portugaise au buste fier et au port altier. A ses « camarades » de No (s) Révolution (s), français, allemands, elle propose de changer le monde les bras grands ouverts. Le cœur, prêt à donner et recevoir. C’est sa révolution… et elle fait plutôt flop. Dans cette création d’Anne Monfort, soutenue par le théâtre Granit, le Français d’aujourd’hui note « l’idée », mais avec une moue...

« Andromaque » n’est pas la plus jouée des œuvres du théâtre classique. Autrefois systématiquement étudiée dans les collèges, elle a pratiquement disparu de notre enseignement secondaire. Autant de raisons d’aller découvrir une nouvelle mise en scène....

Du théâtre dans un décor de cinéma, ou comment vivre en décalage de sa propre existence... Si la formule "revisiter les classiques" semble parfois galvaudée, elle caractérise en l'occurrence parfaitement bien le travail auquel Claire Lasne Darcueil s'est attelée avec sa vision des Trois soeurs. Commençons par le moins bien. Pour raccourcir la pièce, le texte de Tchekhov a été coupé, et s'il est vrai que le rythme en est accéléré, il fait perdre la langueur si caractéristique de l'écriture tchékhovienne...

Spectacle fleuve à la virtuosité de jeu et la maîtrise scénique rares, Perturbation offre une plongée puissante dans un univers dominé par la désolation et la détresse. Il y a des spectacles dont on (...)...

« Perturbation » de Krystian Lupa, d’après le roman de Thomas Bernhard, ou comment se noyer dans une pièce trop longue. « Vers Wanda » de Marie Rémond ou comment raconter les errances de deux femmes flouées. « « La grande et fabuleuse histoire du commerce », de Joël Pommerat ou la......

Krystian Lupa, pour sa deuxième mise en scène en français, après l’adaptation déjà ample et inégale de Lars Norén (Salle d’attente inspiré de Catégories 3.1), n’a pas spécialement souhaité épargner ses spectateurs....