Présentation
René Kalisky est l'auteur de :
Trotsky, etc (1969)
Editions Gallimard
Skandalon (1970)
Editions Gallimard
Jim le Téméraire (1971)
Editions Gallimard
Le Pique-Nique de Claretta (1973 et traduit en allemand, anglais, italien)
Editions Gallimard
Europa, d'après Romain Gary (1976)
Dave au bord de la mer (1978)
L'Arche éditeur
La Passion selon Pier Paolo Pasolini (1978)
Sur les ruines de Carthage (1980)
Aïda vaincue (édition posthume 1982)
L'Arche éditeur
Mise en scène de Michael Delaunoy, 2004
Falsch (édition posthume 1983).
René Kalisky est aussi l'auteur de plusieurs essais et récits sur la politique et l'histoire du Moyen Orient.
Il est décédé en 1981.
René Kalisky fut un auteur dramatique d'une grande originalité. Son théâtre était en avance sur son temps. Il était peut-être au théâtre ce que le "Nouveau Roman" était au roman traditionnel.
A coup sûr, il explorait les chemins, ouvrait les voies, prenait des risques.
A coup sûr, il ne ressemblait qu'à lui-même et innovait considérablement.
Son œuvre reste (malgré sa disparition prématurée, en 1981 à l'âge de 44 ans) assez considérable sur le plan théâtral (9 pièces achevées, 2 autres non revues par lui). Homme de contrastes, Kalisky est gai et angoissé, léger et grave…
La technique "Surtexte", "Superacting", "Supertext" qu'il établit au cours de sa courte carrière fut étudiée par de nombreux metteurs en scène et auteurs tels que définis dans l'Encyclopedia Universalis.
Ce nouveau concept pourrait être mis en rapport avec «l'effet de distanciation» («Verfremdungseffekt») de Brecht, qui vise à briser l'illusion théâtrale pour éveiller le sens critique du spectateur en lui donnant à voir la nature artificielle de la représentation et en conséquence, sa position de spectateur" Au contraire, selon Marc Quaghebeur Kalisky « s'opposait en fait à la doctrine brechtienne de la distanciation. Mais en même temps, il voulait éviter que le spectateur puisse se tenir à l'écart, qu'il reste extérieur au jeu, au problème qui lui est présenté. Et pourtant, ce spectateur ne doit pas non plus se perdre complètement dans l’identification avec tel ou tel personnage, laquelle entraine inévitablement tout un cortège de leurres et de projections. Aux attitudes traditionnelles du spectateur de théâtre, Kalisky tente de substituer une sorte de connivence mobile, de complicité -glissante". C'est pourquoi il joue beaucoup de la séduction - une dimension qui pour lui était quelque chose d'essentiel (dans le nazisme, par exemple, on ne peut vraiment comprendre ce qui s'est passé si on oublie cet aspect). Le théâtre, pour lui, doit sans aucun doute séduire, donner du plaisir ; mais, à l'intérieur même de cet envoûtement, mettre mal à l'aise: charmer et inquiéter dans un même mouvement. C'est pour lui la seule manière d'être ce ferment de révolte et de lucidité sans lesquelles, pour Kalisky, il ne serait qu'insignifiance. »
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