Régine BRUNEAU-SUHAS est titulaire d'un Doctorat en Art (Histoire Théorie et Pratique du Théâtre). Elle a enseigné à l'Université Michel de Montaigne de Bordeaux 3 en Arts du Spectacle en tant que chargée de cours puis en ATER (attrachée temporaire d'enseignement et de recherche) en Art Théâtral. Elle est aussi auteur et metteur en scène au sein de la Compagnie La Joyeuse qu'elle a créée en 2003. Elle a écrit des textes dramatiques qu'elle expérimente à la scène:

• en août 2004: Mémé, Mamie, Maman et Maud.
• en septembre 2004: Journal Intime Ordinaire.
• en janvier 2005: Léonie, donne-moi ma misère du monde (publié en novembre 2007 par ETGSO: Ecritures Théâtrales du Grand Sud-Ouest).
• en décembre 2006: Hi, Chris! Mort ou Vif.
• en février 2007: Le petit hôtel espagnol.
• en août 2007: Le chat d'Arielle.
• en juillet 2008: Secret d'écriture.
• en août 2008: Mes larmes sur tes mots, Maman.
• en novembre 2008: Je ferai ce que tu voudras.
• en janvier 2009: Pigeon Vole.
• en juin 2009: A perpétuité.
• en octobre 2009: André et Andréa.
• en novembre 2009: Gala Taureaumachique.
• en mars 2010: PostMortem.
• en janvier 2011: L'Amour Volé.
• en février 2012: La poupée de Beth.
• en avril 2012: Danse avec moi.

Le sujet de sa recherche trace l'itinéraire d'un corp théâtral en partance vers un corps spectaculaire. Elle pose la question du vide et du rien qu'il faut habiter en scène. La déconstruction et la reconstruction du sujet théâtal coexistent, non pas à partir d'un travail mimétique, mais par l'artefact d'une fabrique théâtrale dont le travail en train de se faire en scène est le mouvement même de la mise en représentation du sujet, c'est à dire la mise en vie spectaculaire de l'être en scène.Certaines images sacrificielles du théâtre contemporain cherchent l'origine des choses. Il s'agit d'en analyser les vestiges, ce qui reste, afin de questionner les forces obscures d'un théâtre intérieur. Le théâtre cherche à renouer avec un "réel" dont il faut prendre la peine d'en construire la réalité. Il y a l'idée d'un retour à l'archaïsme, vers quelque chose qui a à voir avec une matière première primitive. De là, la dimension rituelle et cérémonielle qui en découle, dans une convocation de l'originaire, l'exploration d'un inconscient, d'une mémoire obscure de souvenirs enfouis liés à la mise en représentation même du sujet théâtral.