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Photo de Yannis Ritsos

Yannis Ritsos

Grèce – 1909 - 1990

Présentation

Yannis Ritsos vit une adolescence marquée par des évènements tragiques (ruine économique, morts précoce de sa mère et de son frère aîné, internement de son père, ...) qui obsèdent son œuvre. Les lectures le décident à devenir poète et révolutionnaire. Il se rapproche du Parti Communiste de Grèce.

En 1936, le long poème « Épitaphe » exploite la forme de la poésie populaire traditionnelle. La musique de Theodorakis en fera en 1960 le détonateur de la révolution culturelle en Grèce avant que l’œuvre ne soit brûlée publiquement. Le régime dictatorial de Metaxas, à partir d’août 1936, contraint Ritsos à la prudence. Le poète explore alors certaines conquêtes du surréalisme avec plusieurs œuvres où percent l’accès au domaine du rêve, les associations surprenantes, l’explosion de l’image, le lyrisme.

Dans « Vieille Mazurka au rythme de la pluie » (1942), Ritsos articule pour la première fois son attachement à l’espace grec, à la «grécité» détentrice de la mémoire historique, qui imprégnera toute son œuvre future. Alors qu’il s’engage dans la lutte contre la droite fasciste pendant la guerre civile, il est enfermé quatre ans dans divers camps de « rééducation ».

Viennent ensuite ses œuvres de maturité: « La Sonate du clair de lune » (1956) – prix national de la poésie, « Quand vient l’étranger « (1958), « Les Vieilles Femmes et la mer » (1958). « La Maison morte » (1959-1962) qui introduit la série des longs monologues inspirés par la mythologie et la tragédie antique (de 1963 à 1975): « Philoctète », « Oreste », « Perséphone », « Agamemnon », « Ismène », « Ajax » et « Chrysothemis », écrits en déportation, « Hélène », « Le retour d’Iphigénie », « Phèdre ».

« La Quatrième Dimension » est le titre d’un recueil de dix-sept poèmes brefs que Yannis Ritsos consacre aux figures – féminines, masculines – de la mythologie grecque. (…) Les poèmes de son dernier recueil : « Tard, très tard dans la nuit » (1987-1989) sont imprégnés de tristesse. Le poète vit douloureusement l’amoindrissement de sa santé et l’effondrement de ses idéaux politiques. Intérieurement brisé, il meurt à Athènes, le 12 novembre 1990.

D’après Guy Wagner

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