Présentation
Né à Merchtem (Belgique) le 29 janvier 1963, Peter Van
Den Eede sort diplômé du Conservatoire Dora van der
Groen d’Anvers en 1987. En 1989, il crée - avec Bas
Teeken - la compagnie De KOE dont il est directeur
artistique, auteur, acteur et metteur en scène. Parmi
ses principales productions retenons: Les Biologisés
(1990, de KOE), Epilogue de la Solitude (1991, de KOE),
Du serment de l’écrivain du roi et de Diderot, d’après Le paradoxe sur le comédien de Denis Diderot (version
française 2003, production de KOE et Tg Stan) et
L’homme au crâne rasé (2004, de KOE), pièce pour
laquelle il est nominé aux Pays-Bas pour le prix du
premier rôle masculin / prix Louis d’Or. Il monte
également Mon dîner avec André, d'après le texte de
Wallace Shawn et André Gregory et le scénario du film
homonyme de Louis Malle (version française 2005,
production de KOE et Tg Stan), ainsi que Qui a peur de Virginia Woolf ? de E. Albee (version française 2009, de
KOE). Il joue en 2010-2011 la trilogie Le Relèvement de L’Occident.
En 2003, il réalise avec le metteur en scène Frank Van
Passel POES, POES, POES, un projet unique de théâtre
filmé, c’est à dire un feuilleton théâtral pour l’écran en
5 épisodes ( une coproduction Victoria / De KOE ).
Acteur de théâtre, Peter Van Den Eede joue aussi pour
le cinéma et la télévision: il tient notamment divers
rôles dans des séries télévisées comme Le Veuf de
G.Simenon (1990, de Paul Cammermans), Retour à Oosterdonk/Terug naar Oosterdonk (1997, de Frank Van
Passel), De la chair et du sang/Van vlees en bloed (2009,
de Tom Van Dijck et Michiel Devlieger) et dans
quelques films comme Le Bal Masqué (1998, de Julien
Vrebos) et Dirty Mind ( 2009, de Pieter Van Hees). De
même, il est régulièrement invité à donner des cours
au Conservatoire d’Anvers ou à la Toneelacademie de
Maastrich .
La compagnie De KOE
La compagnie De KOE a été créée en 1989 par Peter
Van den Eede et Bas Teeken, diplômés du
conservatoire d’Anvers, sous la direction de Dora Van
der Groen. Après quelques années de fonctionnement
avec des subventions au coup par coup, la compagnie a
été reconnue et subventionnée par le Ministère de la
Communauté Flamande en 1993. Depuis sa création,
De KOE a eu droit à tous les adjectifs : expérimentale,
exubérante, philosophique, poétique, abstraite,
identifiable, fantasque, aliénante, simple,
troublante...
De KOE, c’est une mentalité, une philosophie :
comment nous comportons-nous ensemble sur la
scène, pourquoi faisons-nous du théâtre, quelles sont
nos motivations. Chaque représentation de De KOE est
une pièce de construction d’un répertoire, une
pérégrination, une quête de manières de vivre.
Les personnages qui peuplent les représentations de
De KOE sont tristement identifiables dans leurs
efforts désespérés pour établir le contact et
comprendre, à travers leurs cris de chaos, de vide, de
solitude, d’ennui et d’angoisse, leurs souffrances face à leurs limites, leurs rêves jamais exaucés, bref, la
souffrance de l’être. Et pourtant, forts d’un
optimisme troublant, ils ne cessent de rechercher
le bonheur.
Les joueurs / auteurs de De KOE sont les premiers à
se déshabiller, à mettre leur âme à nu. Leurs
personnages doivent se dénuder jusqu’à l’acteur, si
l’on veut que l’émotion ne s’arrête pas au niveau
d’une convention. Avec une honnêteté impudente,
ils montrent l’homme authentique, dans toute sa
beauté et sa laideur, héros et victime de l’histoire
qu’il s’invente. On ne les voit jamais tomber dans
un faux sérieux. Ils savent garder une saine ironie
(qui peut aller jusqu’à l’autodérision) et rester
étonnants et insaisissables, car ce que respecte De
KOE par-dessus tout, c’est l’éloge de la folie. Les
dialogues témoignent de ce parler sans accent cher
à Schopenhauer.
Ils sont a-théâtraux et se gardent de la psychologie
de la scène. Pas de belle écriture, pas de
personnages pris dans le carcan de la dramaturgie,
pas d’effets de manche. Leur mission : dénoncer et
envoyer au tapis tous les systèmes établis.
En termes de dramaturgie, de composition et de
forme, chaque représentation s’efforce de rompre
radicalement avec la précédente, ce qui met
parfois à mal les règles sacrées du théâtre.
Ce type de théâtre qui se cherche est
naturellement une entreprise à haut risque. Les
codes et les conventions sont bousculés, dans le
but bien précis d’en finir avec le maniérisme, le
faux sérieux, de débarrasser le théâtre de son
pseudo intellectualisme, de provoquer des petits
bouleversements, des illusions émotionnelles,
d’ironiser mais aussi d’émouvoir, de détruire mais
aussi de créer. Déranger. C’est exactement ce que
doit faire le théâtre s’il veut échapper à sa propre
mort. Il s’agit toujours pour de KOE de briser
quelque chose qui s’est mortellement installé,
quelque chose qui est rendu détectable par le
théâtre et qui est donc artificiel, sacré et classique.
La compagnie
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