Lieu de naissance : Place Oddo, dans un bar-restaurant du 15e arrondissement de Marseille, situé entre le Port de commerce et les usines Terrin.
Profession des parents : Mère émigrée espagnole, cuisinière hors-pair, spécialisée dans les pieds-paquets et l’organisation de bals légendaires. Père métallo, mort trop tôt d’un abus d’amiante, issu de la bourgeoisie nîmoise.
Situation familiale : Trois soeurs, Marie Blanche, la princesse, Nicole la chanteuse, Viviane la dernière.
Carrière : Ne peut répondre tout de suite à son désir de devenir danseuse ou actrice. Assure pendant deux ans la gestion d’un grand hôtel qui reçoit des vedettes comme Michel Sardou…
Entre ensuite, dans le théâtre, par la bande, où elle croise Serge Valetti.
Elle joue alors Feydeau, Labiche, Molière…
Rencontre fatale avec Alain Fourneau son futur mari, un intello, « aristo » du 6e arrondissement de Marseille.
Avec lui, elle fonde la Compagnie Dépense, passe rive-gauche en jouant Brecht, Duras, Adamov, Müller et dans quelques créations maisons. Dans la foulée, deux fils naissent.

Entretemps, une rencontre avec la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon et une mission : emmener dans les maisons et les établissements scolaires de la région, l’écriture de grands poètes. Faire entendre la langue, elle qui la parle de travers (une dyslexie qu’elle tient de l’histoire maternelle). Une dyslexie qui va fonder sa démarche : passer au-delà du sens des mots, se fier seulement au discours du corps et du mouvement.
Après 10 ans consacrés à former les gens à la Lecture à Voix Haute. Elle investit à Marseille une première église : les Saints-Anges qu’elle co-dirige avec Alain Fourneau. Un premier lieu de création et de diffusion où se côtoient, déjà, des spectacles internationaux et locaux.
Et puis, en 1987, avec Alain Fourneau, le choix des Bernardines, une chapelle du XVIIIe, pour abriter un projet d’essai et de recherche axé sur le théâtre contemporain ébauché précédemment.
En 1991, premier voyage à Moscou, rencontre avec le metteur en scène russe Youri Pogrebnitchko. Elle participe à plusieurs ateliers et joue, sous sa direction, dans La cerisaie (créée à Moscou) et dans Jamais de la vie, Olga de Suzanne Joubert (créé au théâtre des Bernardines et à Moscou en 1999).

Comédienne dans plusieurs spectacles, entre autres, durant ces dernières années :
Quartett de Heiner Müller, mise en scène Alain Fourneau
M. Le Modéré d’Arthur Adamov, mise en scène Alain Fourneau
Femme défaite d’après des textes de J. Roubaud, mise en scène Alain Fourneau
Le Funiculaire de Suzanne Joubert, mise en scène Alain Fourneau
Mort de Rosa de Suzanne Joubert, mise en scène Xavier Marchand
Esclave de l’Amour d’après Knut Hamsun, mise en scène Marc François
Jamais de la vie, Olga de Suzanne Joubert, mise en scène Youri Pogrebnitchko
J’ai voulu faire la surprise à Janet, un solo dansé mise en scène Thomas Fourneau
Chantier Naval de Jean-Paul Quiennec mise en scène Antoine Caubet

En 1995, elle opère un déplacement en mettant en scène des projets personnels :
Les Cafés Nostalgiques au théâtre des Bernardines.
Depuis 1997, elle entreprend un travail autour de la figure de l’héroïne dans la tragédie, à travers des réalisations comme :
Trompe l’Œil de Jean-Marie Piemme au Théâtre de la Balsamine à Bruxelles
Du monde figurez-vous dans le cadre du Festival des Informelles
Et si on s’aimait assez pour se tromper (volets I et II) d’après des textes de B. Noël, H. Müller, E. Jelinek, S. Joubert et W. Shakespeare
Je ne parlerai pas de Jason d’après Médée de Sénèque

Parallèlement elle dirige, depuis 2002, le festival des Informelles (festival de théâtre en Recherche.)