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Michel Dezoteux

Présentation

(La Louvière 1949). Metteur en scène belge.

D'origine ouvrière, il est l'élève de Jean Louvet. Reçu à l'INSAS en septembre 1968, il est profondément marqué par l'enseignement brechtien d'Arlette Dupont ; il passe un an, en stage, chez Barba, àl'Odin Teatret. Au retour d'un tour du monde des grands festivals de théâtre alternatif et underground, il fonde à Anderlecht, avec l'acteur Dominique Boisel, un lieu expérimental (un petit plateau,cinquante places) le Théâtre Élémentaire, dont le premier spectacle, Lenz ou La Neige dans la maison (1977), d'après Büchner, tente de concilier l'exigence littéraire avec une esthétique gestuelle inspirée de Barba et de Grotowski. Suivent, sous l'influence de Vitez et sa proposition d'un théâtre-récit, un Crusoë Crusoë (1978) d'après Tournier et Defoe, puis Lettres de prison (1979) d'après Gramsci - signe d'une préoccupation et d'un engagement politiques toujours présents au coeur même de la démarche artistique - , et enfin Bovary d'après Flaubert (1981).

Parallèlement il organise en 1980 le premier festival international de Théâtre de Bruxelles qui révèle au public belge quelques grands noms de l'avant-garde américaine : Phil Glass, Lucinda Childs,Trisha Brown, Mabou Mines. Sur la proposition de Philippe Sireuil, en 1982, il fonde et codirige, avec Marcel Delval, le Théâtre Varia dont il devient directeur en 1994. Ce nouveau lieu, à mi-chemin entre l'alternatif et l'institution, lui permet d'approfondir son intérêt pour le théâtre de Brecht, dont il exalte, par des équivalents rock et punk, la filiation avec l'esthétique expressionniste des cabarets munichois ou berlinois : Maître Puntila et son valet Matti (1987, au Théâtre National), la Noce chez les petits-bourgeois (1988) etBrecht-Machine (1990).
Occasionnellement attiré par la relecture des oeuvres du répertoire (la Cerisaie en 1984, le Songe d'une nuit d'été en 1989 avec le Cargo de Grenoble, l'Éveil du printemps en 1993 et Mademoiselle Julie en 1994), Dezoteux se tourne plutôt vers les auteurs contemporains d'expression germanique : Susn d'Achternbusch (1983), la Mission ( 1986) et Zement (festival d'Avignon 1991) de Müller ; surtout il crée, en français, trois pièces inédites de Werner Schwab : les Présidentes,Extermination ou Mon foie n'a pas de sens, Excédent de poids, insignifiant : amorphe (1995-1996), occasion pour lui d'exprimer avec encore plus d'audace son goût de l'hyperréalisme grand-guignolesque, son sens du grotesque et de la provocation, du rythme et de l'exagération, au service d'une stylisation haute en couleur de la vulgaritépetite-bourgeoise et du fascisme ordinaire. Suivent Sauvés (d'Edward Bond en 1999), La Cerisaie(d'Anton Tchekhov en 2001), La reine de beauté de Leenane (de Martin McDonagh en 2002) et Un noir une Blanche(de Slimane Benaïssa, Daniel Keene, Carlos Liscano, Lise Vaillancourt, 2002).
En 1992, il met en scène Roberto Zucco (de B.M. Koltès au Joseph Katona, Théâtre de Budapest).

Michel Dezoteux est également professeur à l'INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle) et est responsable pédagogique des études d'interprétation dramatique depuis 1978.Il a réalisélà de nombreux travaux de fin d'études avec les étudiants sortants sous forme de mises en scène d'auteurs tels que : Botho Strauss, B.M. Koltès, A. Strindberg, W. Shakespeare, Spiro, B. Brecht, E.Bond, ...

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