Théâtre d’interrogations face à la violence du monde mais dont l’empreinte poétique et survoltée si propre à Brecht fait naître une puissance à la fois ravageuse et sensible.
A l’abri d’un geste esthétique fort et d’un travail de troupe saisissant, Jean Bellorini (jeune metteur en scène de 32 ans qui signe aussi la traduction avec Camille de la Guillonnière, la scénographie, les lumières, les compositions) et ses dix -huit comédiens-chanteurs-musiciens font circuler et étinceler le verbe au plus près de l’expérience humaine et de ses antagonismes dont la résonance l’inscrive dans une contemporanéité frappante : un souffle enivrant.