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John Berger

Royaume Uni – Né(e) en 1925

Présentation

Romancier, poète, essayiste, critique d’art, scénariste (pour Alain Tanner), peintre… À travers cette liste non exhaustive, c’est une vie entière dédiée à l’art et à la littérature qui apparaît, mais ne peut résumer l’écrivain inclassable qu’est John Berger. Né à Londres en 1926, diplômé des Beaux-Arts, il a choisi, il y a quarante ans, de vivre à Quincy, un petit village de Haute-Savoie. On l’imagine volontiers retiré et secret, alors qu’il n’a cessé de voyager et de prendre le pouls du monde comme de l’homme. Son soutien aux Blacks Panthers – auxquels il offre la moitié de la somme reçue en 1972 pour son prestigieux Booker Prize –, ses rencontres avec le sous-commandant Marcos et les militants palestiniens s’inscrivent dans sa fidélité aux principes de solidarité et de fraternité avec les « sans pouvoir », les opprimés, les résistants, tous ceux qui combattent le nouvel ordre mondial imposé par ce qu’il appelle « le fascisme économique ». C’est en écrivain, en poète, qu’il assume cet engagement. C’est par l’intermédiaire de la fiction produite par son imagination qu’il aborde les sujets qui lui tiennent à coeur, persuadé que les mots sont des armes et les livres « des actes politiques » pour parler notamment de notre impérieux besoin d’amour et d’art. L’amour et l’art, qui irriguent sa vie comme l’ensemble de ses écrits. Qu’il évoque un tableau de Picasso, l’exil, le déclin du monde paysan, ou qu’il raconte comment l’amour peut survivre aux murs d’une prison, la qualité de sa prose, la simplicité avec laquelle il donne chair à ses idées tout en ne renonçant en rien à la profondeur de sa pensée, lui permettent de tisser un lien très direct avec son lecteur, au plus près de son humanité. Plus de quarante ouvrages témoignent d’un érudit sachant partager la finesse de son regard tout à la fois critique et généreux, parmi lesquels G, King, D’ici-là et De A à X parus aux Éditions de l’Olivier, Et nos visages, mon coeur, fugaces comme des photos, la trilogie Dans leur travail composée de La Cocadrille, Joue-moi quelque chose et Flamme et Lilas parus chez Champ Vallon ou encore Voir le voir, essai fondateur paru chez Alain Moreau et Le Septième Homme, livre réalisé avec le photographe Jean Mohr sur les travailleurs immigrés en Europe, édité par François Maspero.

Simon McBurney a adapté au théâtre l’une des nouvelles de La Cocadrille sous le titre Les Trois Vies de Lucie Cabrol. Il entretient, depuis, une très grande complicité avec John Berger. Une partie de l’oeuvre de ce dernier est traduite de l’anglais vers le français par sa fille Katya Berger, par ailleurs journaliste, avec laquelle il partage son amour de l’art et des mots. Ensemble, ils ont publié un ouvrage sur le photographe genevois Jean Mohr, Jean Mohr, derrière le miroir, un essai sur la peinture, Titien, la nymphe et le berger, et une conversation autour de la peinture de Mantegna, Lying Down to Sleep, qui sert de base à la lecture-performance qu’ils présentent au Festival d’Avignon : Est-ce que tu dors ?

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