Jean-Michel Agius vit à Paris où il a fondé la compagnie toute une nuit avec laquelle il a créé une vingtaine de chorégraphies. Ses créations sont axées sur l'humour et la dérision, sa gestuelle s'inscrit dans une narration se référant souvent au cinéma, qui reste pour lui une source d'inspiration majeure. Pendant quelques années, il travaille sur une écriture chorégraphique musicalisée par l'utilisation d'un langage imaginaire : travail sur les phonèmes et les monèmes de diverses langues capables de suggérer une situation, un état ou bien un décor sonore, une musique des mots qui donne un sens à la gestuelle des danseurs (Cavalier Seul, Anyway). Puis, il explore un nouvel axe de recherche fondé sur le rapport de la danse et de l'image (images fixes pour Passage des Soupirs, images animées pour Portraits Utopiques, Marques Déposées, Pièce d’eau, images d’animation pour Ensuite...).

Actuellement, il développe trois axes de travail autour de la création d’images : l’un purement graphique (affiches, pochettes de disques...), un autre lié à la réalisation de films autonomes très courts projetés sur des parois, des espaces de projections qui ne sont pas planes, et qui offrent un autre regard sur l’image (fragmenté, public...), et un troisième axe, prolongement de ce qu’il explore sur scène, en utilisant des nouveaux logiciels, de nouvelles façons de projeter, en multipliant les systèmes de projections. L’image ne s’y lit pas en soi, elle est alors liée à l’action, elle est un dispositif scénique.