Depuis le tout début de sa carrière d’enseignante es lettres à Stavelot, Colette Régibeau mène une importante activité de transmission des grandes œuvres dramatiques à ses élèves des classes terminales.
Dans les années 80, elle crée l’Atelier Théâtral Saint-Remacle qui a une double vocation : former des adolescents aux métiers du théâtre et monter des spectacles sous l’égide d’intervenants professionnels.
Parallèlement, elle suit des formations au jeu du comédien et à la direction d’acteurs auprès de Philippe Van Kessel (Bruxelles), Bernard de Coster (Spa), Jean-Claude Drouot (Spa), Danièle Fire (Namur), Boris Rabey (Neufchâteau), Eric Durnez (Bussang) et s’initie au jeu du clown avec Moshe Cohen à Paris.
En 1989, elle réalise ses premières mises en scène professionnelles : La cantatrice chauve d’Eugène Ionesco au Grand Théâtre de Verviers et au Théâtre de la Place à Liège, puis L’étrange ouvrage des cieux de Marston-Clair au Festival Vacances Théâtre à Stavelot. En 1992, elle monte Les naufragés du temps de Patrick Bartholomé, un spectacle en plein air dans l’Abbaye de Stavelot avec 100 comédiens devant 2000 spectateurs. En 2009, Noises d’Enzo Corman au Théâtre Océan Nord à Bruxelles avec Anne Beaupain, Muriel Clairembourg, Patrick Brüll, Jean-Marc Delhausse, Serge Demoulin, Nicolas Haesbroek, Caroline Lambert, Rachel Luxen et Catherine Wilkin. En 2015, Fille, au Centre Culturel de Trois-Ponts avec Loïc Comans, Delphine Dessambre, Hugues Domet, Vincent Goffin, Marion Lory, Chloé Périlleux et Alice Tahon.
Entre 1994 et 1998, elle fait venir aux VTS des comédiens tels que François Sikivie, Philippe Vauchel, Jean-Luc Breuer pour animer des stages de théâtre ; elle y organise aussi des stages d’écriture pour adultes et adolescents avec les écrivains Bruno Coppens, Nicolas Ancion et Vincent Marganne.
Les années qui suivent, elle tient des petits rôles tantôt pour le cinéma (Rosetta, de Luc et Jean-Pierre Dardenne, 1999) (Un plombier de rêve, 2005 et La cuisine, 2006, de Jean-Marc Samais), tantôt pour le théâtre (Il Vuoto de Armando Punzo, Festival de Liège, Théâtre de la Place, 2005) (Que faire ? de Sébastien Foucault, Festival de Liège, Théâtre de la Place, 2011) (Grève 60 du Collectif Arsenic2/Cie Art&tça, mise en scène : Patrick Bébi, Tilleur, 2013).
Depuis quelques années, elle a commencé à se former à l’écriture dramaturgique (avec Eva Kavian, Michel Lambert, Colette Nys-Masure, Eric Durnez, Sylvie Nys, Maurice Taszman et Luc Baba), a terminé une première pièce "Fille" sur un sujet qui éveille la curiosité et déchaine les passions, le rexisme. La deuxième, "Anamorphoses", présentée en 2019 et 2021 à l'abbaye de Stavelot, revisite la Genèse avec humour. Le texte est une satire féroce des nouvelles technologiques.

Sans discontinuer jusqu’aujourd’hui, Colette Régibeau poursuit son travail de mise en scène avec l’Atelier Théâtral Saint-Remacle. Elle compte à ce jour une vingtaine de mises en scène dont les plus récentes trouvent leur source dans le répertoire contemporain comme Au Pays Des de Sylvain Levey (2017), L'Entreprise de Guy Foissy (2016), Les Jeunes de David Lescot (2013), Les aventures de Nathalie Nicole Nicole de Marion Aubert (2012), Risque de John Retallack (2011), Le spectateur condamné à mort de Visniec (2010), Cet enfant de Joël Pommerat (2009), Théâtre sans animaux de Jean-Michel Ribes (2008)... ou ont été créées pour des comédiens amateurs mais en collaboration avec des professionnels comme Passages, avec l’écrivain Vincent Marganne (1997) ou L’oiseau vert de Gozzi réécrit par et sous la supervision de Charles Bertin (1987).
Aujourd'hui, Colette Régibeau est revenue aux classiques. Elle met en scène Don Juan de Molière avec la troupe du Théâtre Arlequin, à Liège.
Les collaborateurs artistiques régulièrement présents dans les réalisations de Colette Régibeau sont Thierry Bastin (chorégraphe), Sophie Carlier et Elisabeth Bosquet (scénographes) et Frédéric Petit (décor sonore).