La pièce "Trahisons" du prix Nobel de littérature, Harold Pinter s’avère des plus intéressantes. C’est l’histoire simple et compliquée (en même temps…) des liaisons amoureuses (et dangereuses…) entre une femme, le mari et l’amant. Le tout partant de la fin pour remonter, pour notre plus grand plaisir (et surprise) au début où tout a commencé....

La femme, le mari, l’amant. Ce trio serait bien convenu si n’était le regard incisif d’Harold Pinter. Il dissèque les conventions bourgeoises et détourne le vaudeville annoncé en une proposition beaucoup plus subtile sur la complexité du sentiment amoureux.

C'est extrêmement réaliste, encore mieux qu'au cinéma, on se croirait dans un scène d'un polar de Simenon. Existent-ils encore ces taudis-hôtels des années cinquantaine qui servaient de niches aux voyous ou aux filles de joie ? C'est assez curieux mais la chambre qu'occupent les deux héros du Monte-plats

Amateurs d’Ionesco et Beckett, osez pousser la porte du théâtre Le Petit Louvre à Avignon. Deux excellents comédiens, savoureux et désopilants, explorent les arcanes de l’absurde dans une œuvre de jeunesse de Harold Pinter. Une éclatante réussite.

Ben et Gus sont deux tuers à gages. Une fois n'est pas coutume, ils attendent l'arrivée de leur prochaine victime, dont ils ignorent l'identité. Il ne se passe presque rien pendant de longues minutes. Les deux hommes parlent pour ne rien dire, enchaînent les banalités. Puis apparaît un monte-plats et une commande de repas. Alors tout s'enchaîne, jusqu'à l'issue tragique....