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Couverture de Illusions comiques

Illusions comiques

de Olivier Py


Illusions comiques : La pièce, comme un hommage au théâtre

Olivier Py, propos recueillis par Catherine Richon

Olivier Py a écrit les Illusions comiques en hommage au théâtre en général et aux acteurs, ceux qui l’accompagnent, en particulier. Au fil du temps et de sa carrière théâ- trale, il s’est constitué une «famille» de comédiens qu’il aime à réunir à chaque occa- sion pour de nouvelles aventures. Ces retrouvailles se veulent toujours joyeuses, géné- reuses et jubilatoires. Olivier Py, dans une écriture, une mise en scène et un jeu sans concessions pratique l’art de l’autodérision, parfois même jusqu’aux frontières du ridi- cule, et n’hésite pas à afficher sa prétention de «tout dire sur l’art dramatique et le mystère théâtral».
Dans sa folle entreprise, Olivier Py rend d’abord hommage à Jean-Luc Lagarce, dramaturge, metteur en scène et comédien mort en 1995, «Le Poète mort trop tôt» des Illusions comiques. Olivier Py a notamment monté sa pièce Nous, les héros il y a quelques années. Elisabeth Mazev, qui joue tantôt son propre rôle, tantôt des personna- ges fictifs, évoque à plusieurs reprises également son amitié et ses nombreuses collaborations avec Jean-Luc Lagarce. Les autres comédiens, Olivier Balazuc, Michel Fau et Philippe Girard incarnent également Messieurs Balazuc, Fau et Girard, et tour à tour des personnages fictifs sortis de l’imagination fertile d’Olivier Py.


Olivier Py revendique le foisonnement parfois un peu hétéroclite de ses textes. A ses yeux, le théâtre doit être multiple, pluriel dans toutes ses formes, comme il l’indique explicitement dans le titre d’une de ses pièces écrites en 1998 Théâtres. Bien que plu- tôt proche de la comédie, Illusions comiques reste une oeuvre théâtrale hétérogène et inclassable : «Le théâtre le plus commun dans mon œuvre est un théâtre dans lequel les genres se bousculent, d’ailleurs c’est aussi le cas de cette comédie : même si elle a une forte tendance à l’autodérision, elle contient aussi des passages mélodramatiques, élé- giaques et philosophiques. J’ai toujours rêvé d’un théâtre très hétérogène dans la forme. J’ai pris la leçon avec Shakespeare. Je n’aime pas trop les oeuvres pures. (...) Je crois que quand le théâtre est réussi, il présente la totalité de l’humain et ces questions de genre sont totalement dépassées.»



Olivier Py, propos recueillis par Catherine Richon, 24 mai 2006, publié sur le site www.fluctuat.net


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