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Écrit en 2009 - français

Présentation

L'action du Prométhée enchaîné commence au lendemain d'une guerre civile, «pour un Grec, l'abomination de la désolation». La discorde a fait rage chez les dieux, pas chez les hommes, mais Eschyle raconte les événements comme s'il s'agissait d'un épisode sanglant de l'histoire d'Athènes. Son Orestie s'achevait par un appel à ne pas se battre «entre oiseaux de la volière». Il esquisse dans Prométhée le récit de la plus fameuse des guerres fratricides : le combat entre Titans et Olympiens, fidèles de Cronos et partisans de Zeus, et l'affrontement résonne dans la pièce comme un cauchemar. La haine divise, le sang coule, et la vengeance n'en finit plus. Prométhée a donné la victoire à Zeus en trahissant son camp. Il croit que les services rendus lui permettront de conserver la faveur du prince. Mais une fois sur le trône. Zeus est pris de cette «maladie dont souffre souvent le pouvoir/Se méfier de ses amis». Prométhée, opposé au projet d'anéantir la race humaine, s'attire la colère du chef. Pendant ce temps, les ralliés de la dernière heure se disputent les postes et font des courbettes (Kratos, Bia, Océan, d'anciennes divinités qui savent «flatter le pouvoir en place»). Prométhée, le vieux dieu trop intelligent et trop fier, subit la honte d'un châtiment qu'Athènes réservait aux voleurs de grand chemin : être cloué au pilori, raillé par les passants, à la merci du vent et de la brûlure du soleil. Pris de regrets, il pleure en évoquant les frères qu'il a trahis et dont il partage à présent les malheurs : Atlas écrasé sous la colonne qui soutient la voûte céleste, Typhon réduit en cendres sous l'Etna, Cronos et ses alliés précipités dans le Tartare.

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