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: Le projet scénique

SODA, qu'est-ce que c'est ?


SODA – Soyons Oublieux des Désirs d'Autrui – est une saga théâtrale en huit épisodes, pour 14 acteurs et 4 musiciens, d'une durée totale de 11 heures.


Une pièce au long cours où les personnages meurent, s'aiment, se fuient, et ressuscitent ; huit épisodes successifs, correspondant chacun à un mois, de novembre à juin, entre l'annonce d'une grossesse et un accouchement, où se télescopent dialogues, poèmes, chansons, prose, blogs, articles de journaux, relectures d'Ovide.


Les épisodes sont représentés en une semaine, au rythme de trois épisodes par soir sur trois soirées (mardi, mercredi et jeudi), suivies d'une journée « intégrale » de douze heures (samedi).


De quoi parle SODA ?


SODA développe deux trames autour de vingt personnages – parmi lesquels un arbre, quelques morts et de nombreux vivants – au sein d'une histoire contemporaine de France rythmée par des pop songs. S'y conjuguent deux grossesses parallèles, dans un Paris d'aujourd'hui teinté de fantastique :
- d'un côté, celle d'une jeune femme précaire, enceinte sans connaître le père, et conduite à déposer son enfant dans l'ascenseur social – soit le vendre à plus fortuné qu'elle.
- de l'autre côté, la grossesse simulée, en miroir, de la femme qui acquiert l'enfant, jeune Secrétaire d'État ambitieuse.


Deux trajectoires singulières, autour desquelles se tissent, entre autres, les parcours d'une conseillère en communication, d'un vieillard aveugle, d'un arbre solitaire, d'un fantôme éconduit, d'une infirmière surmenée, d'une veuve déclassée et d'un adolescent amoureux de la mauvaise personne.


Onze heures de spectacle ?


Oui, SODA dure (dans sa version intégrale, avec pauses et entractes) 11 heures. 11 heures pour parler du monde d'aujourd'hui, et le développer dans ses détails. 11 heures pour intensifier les relations d'affection entre les spectateurs et les personnages. 11 heures, surtout, pour créer une aventure humaine unique : SODA est, pour le spectateur comme pour les artistes, une traversée physique partagée entre scène et salle. S'inspirant du modèle des sagas (antiques, folkloriques ou, aujourd'hui, télévisuelles), SODA superpose ainsi pendant 11 heures à l'observation du monde la jouissance du théâtre et de la rencontre.


Ce à quoi SODA invite, c'est ainsi à plonger ensemble, spectateurs et acteurs, dans un temps à la fois poétique et politique : goûter une longue intensification du moment présent, et ainsi prendre part à l'expérience d'un temps commun, presque solidifié.


Certes, SODA signifie « Soyons Oublieux des Désirs d'Autrui », mais aussi « Si On Décidait d'Agir ». Être, dans l'action, et oublieux des désirs d'autrui : voilà le double dessein de SODA – faire les choses, même si elles ne paraissent pas raisonnables.


Mais ce format de onze heures, fonctionne-t-il vraiment ?


SODA a déjà été présenté en lecture à la Générale :
- d'abord dans une première version lue en avril 2010 (pour les sept premiers épisodes)
- puis en octobre 2011, pour la mise en espace de l'intégralité de la saga dans sa scénographie finale.


Les spectateurs ont été très fidèles à nos rendez-vous, remplissant totalement la jauge des intégrales durant les douze heures. Malgré le froid et les chaises d'écolier. Peut-être parce que le format fonctionnait, malgré sa singularité ; peut-être aussi parce que deux cantinières proposaient à chaque représentation aux spectateurs et aux acteurs des repas sophistiqués et très bon marché.

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