D’abord la rencontre en 2008 entre un auteur et comédien congolais et un metteur en scène suisse. Puis la décision de collaborer à une création. Dieudonné
Niangouna écrit huit textes, Fabrice Gorgerat met en scène et décide de « mêler » des membres de la compagine Jours tranquilles et des comédiens africains. Il crée Poiscaille Paradis (cel.827 63 53) en Afrique. Deux phases de travail avec l’ensemble de l’équipe : à Grand Bassam (Côte d’Ivoire) à l’automne 2009, puis ce printemps à Ouagadougou (Burkina Faso), avec une tournée dans la foulée.

Fabrice retient au final trois des textes écrits par Dieudonné Niangouna qui serviront de base aux improvisations et d’où émergera l’étrange histoire d’une famille, dans une poissonnerie débridée, qui fait résonner les mots et les corps comme autant de traces d’une vie souterraine inquiétante, non maîtrisée et organique. Un univers trouble et chaotique, organisé autour d’un secret insolite. Pour autant Fabrice ne s’attache pas à raconter une simple histoire, il s’est toujours tenu éloigné de la seule narration. Ce spectacle relève plus de l’installation et d’une proposition de poèmes scénographiques forts. Il n’y pas de « message lubrifié et univoque » dit Fabrice Gorgerat. Au spectateur de se laisser aller aux sensations et au tourbillon d’énergies.