Jean-Luc Lagarce, auteur, metteur en scène, comédien, allait avec sa «roulotte» sur les routes, en passant par des salles prestigieuses ou dans «les trous du cul du monde» pour apporter partout où il pouvait, ses doutes, ses rages, ses joies, ses mots, pour apporter et faire partager l’objet de sa passion.

Son texte (1989) nous parle encore étonnamment aujourd’hui. Music-hall, c’est comme une tranche de la vie de ceux qui font le spectacle, mais c’est aussi une comédie.



«Elle», c’est la meneuse de revue, et «eux», ce sont les boys, ceux qui chantent et qui dansent. «Elle» se raconte à travers les images qui lui reviennent de ses expériences passées, entre autodérision et souffrance.

Temps suspendu, temps théâtral où le temps réel n’a rien à faire. No man’s land impalpable entre salle de spectacle vide et coulisses, où il est question de tabouret, de robe, de porte du fond...

L’histoire est ailleurs, dans la vie de saltimbanque qui se rêve. Les deux boys, comme les Dupont-Dupond, agissent dans l’ombre d’«Elle», rires complices, pas moqueurs, pour faire au mieux afin de nous emmener vers un final, figure de proue du spectacle.



Plaquette présentation spectacle du Théâtre de Poche du Pays-Haut (Longwy)