: La Pièce
Cela se passe dans une ville de banlieue australienne…
Dans la cuisine de la maison de leur mère, deux hommes se retrouvent après dix
années d'absence. Deux demi-frères qui ont 20 ans de différence. L'aîné est parti.
Sans explication. Il revient, alors que la mère est décédée – sans explication – et se
réapproprie le territoire. Ambiguïté. Tension. Amour. Haine. Des questions sont
posées, les réponses dérapent. Qui sont-ils vraiment l’un pour l’autre? Que s’est-il
passé? Comment vont-ils réapprendre à communiquer?… Des mots furtifs, des
répliques courtes, rythmiques, sonores – et l'humour, souvent, comme un aveu
d'impuissance.
Sous la désinvolture apparente suintent d’anciennes et profondes blessures. Une
étrange et frénétique activité s'empare de Luke, le frère aîné, bientôt rejoint par le
cadet Ned.
Peu à peu, c'est l'espace tout entier qui réagit, comme s’il était pourvu d’une sensibilité
propre et soumis à une irrépressible poussée. La cuisine subit, sous nos yeux, une
mutation progressive, lentement déstructurée, contaminée par le végétal et
l'organique. Pourtant quelque chose d'autre parle. D'une scène à l'autre, la conscience
que quelque chose d'indéfinissable est en train de se passer gagne du terrain et
marque le territoire. Par la force d'un rituel les liant au sacré de la terre et des eaux, les
deux frères vont recréer une sorte de jardin originel, comme espace possible de
retrouvaille et de réconciliation. Il y a toujours chez les humains en perdition de Daniel
Keene la nécessité de poser un acte, inconscient, instinctif, qui leur permette de
retrouver l'essence de leur humanité – et de survivre.
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