Par Sophie Lespiaux
mercredi 29 janvier 2014
Thomas Ostermeier ( Mise en scène ) , Gustav Mahler ( Musique ) , Thomas Mann ( Texte ) , Timo Kreuser ( Direction musicale )
Une histoire d’impossible désir, de remords, de mort. Pour la première fois Thomas Ostermeier rencontre, raconte les affres de l’incertitude.
À Venise, un homme sur la fin de sa vie, fasciné par un adolescent en vacances… Sans se préoccuper du film culte qu’en a tiré Visconti, Thomas Ostermeier, à sa manière, raconte la nouvelle de Thomas Mann, dont des extraits sont dits en français. La scène est lumineuse, des rideaux flottent au vent, l’homme est assis, se force à lire, à manger. Mais son trouble évident s’empare du garçon, de tous les personnages, de l’espace. Et puis tout s’efface, c’est la mort qui s’est emparée de l’espace. Alors viennent y danser des Parques déchaînées. Puis dans le vide, l’homme accompagné à la guitare chante… C’est un côté totalement inattendu de son art que nous révèle Ostermeier. Grand maître d’un théâtre parfois déconstruit, toujours redoutablement précis, il fait naître ici la poésie des incertitudes, de l’inquiétude. Il plonge et nous plonge dans le monde des sentiments, de leurs ambiguïtés, de leur complexité. Pour la première fois, il nous emmène vers une tendresse mélancolique, quelque chose de terriblement troublant.
Colette Godard
Par Sophie Lespiaux
mercredi 29 janvier 2014
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