Un matin, Jeanne prend une décision radicale : jeter à la poubelle les nombreux réveils qui, tous les jours, lui intiment l’ordre de faire le ménage et la lessive. Des événements incompréhensibles vont alors survenir, faisant basculer la scène dans un rêve éveillé, où le quotidien côtoie l’étrange et l’extraordinaire. Redevenue adolescente, Jeanne – Blanche-Neige plus proche de Brigitte Fontaine que de Walt Disney – commence un étonnant voyage initiatique.
Argentin, créateur d’une oeuvre pluridisciplinaire très riche (romanesque, dessinée, dramatique), Copi fut un artiste subversif dont sa compatriote et amie Marilú Marini a su incarner la démesure et le génie. Pour célébrer cette figure marquante des années 60-70, la grande comédienne, ancienne égérie d’Alfredo Arias, a fait appel au metteur en scène Pierre Maillet. Le fondateur du Théâtre des Lucioles a choisi de mettre en miroir La Journée d’une rêveuse, pièce majeure du théâtre surréaliste, et Rio de la Plata, préface très intime d’un roman que l’auteur, mort du sida en 1987, n’a pas eu le temps de finir. Ponctué de chansons, ce montage prend la forme d’un récital onirique avec malle de costumes, paravent et piano. Composant une partition tragi-comique empreinte de fantaisie et de dérision, Marilú Marini livre une performance d’actrice saisissante en donnant vie à ces multiples personnages qui se réinventent sans cesse et ressuscitent l’univers de Copi.