C’est une incitation à aller à la rencontre d’une écriture rare. Avant
de quitter ce monde en 1997, aux cauchemars trop lourds pour lui,
Thierry Metz a laissé neuf livres (publiés les huit dernières années
de sa vie). L’homme qui penche est le dernier de la liste. Empreint
de pudeur et de discrétion, il raconte l’alcool, une cure de désintoxication.
L’attention aux autres y est extrême. Des bribes de réalité
sont saisies dans la sensibilité de l’écorché. Du parcours ainsi
tracé s’élève le chant d’une humanité belle et blessée.

Quelque temps avant la disparition du poète, Marc Feld avait
porté à la scène un autre de ses textes : Journal d’un manoeuvre.
De la rencontre est née une amitié forte, mais aussi des projets,
notamment un ouvrage avec des textes de Metz et des peintures
de Feld : Tout ce pourquoi est de sel (2008).

« J’envisage ce spectacle, explique le metteur en scène,
comme un voyage, de l’infi me à l’infi ni, de l’indicible à la phrase
la plus nue, vers le mystère de vivre ; en regard des vertiges et de
l’ivresse qui nous habitent tous. »