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L'Eveil du printemps

+ d'infos sur le texte de Frank Wedekind traduit par François Regnault
mise en scène Léa Sananes

"L'Eveil du printemps", m.e.s. Léa Sananes

Partenaire : Cie Chat Noir ,

Distingués lors du Festival de théâtre étudiant Rideau Rouge, en mars dernier, les jeunes interprètes de la Compagnie Chat Noir reviennent au Théâtre Pixel avec L’Eveil du printemps. Ils signent une version faite de charme et d’imperfections de la tragédie enfantine de Frank Wedekind.

Valentin Besson, Diego Colin, Tania Markovic, Juliette Raynal : ils sont tous les quatre encore étudiants. En théâtre (à l’Ecole Claude Mathieu, à l’Ecole du Studio d’Asnières) ou en classe préparatoire littéraire option théâtre. Ils entrent par la salle du (tout) petit Théâtre Pixel, dans le XVIIIème arrondissement parisien, en habits de ville, faisant mine, en traversant le plateau, de découvrir l’espace au sein duquel prendra corps leur représentation de L’Eveil du printemps (créée, en juin 2014, au Lycée Molière à Paris, avant d’être une première fois programmée au Théâtre Pixel de septembre à décembre 2014). Puis ils sortent en fond de scène, par une trappe menant à des coulisses souterraines. Quelques minutes plus tard, ils réapparaissent vêtus de costumes renvoyant à l’époque d’écriture de la pièce de Frank Wedekind (1891). Cet intervalle aura permis à la metteure en scène et comédienne Léa Sananes de dire un poème d’Arthur Rimbaud (Sensation), les yeux dans les yeux avec le public, comme une introduction aux trois actes qui fileront ici – dans cette version réduite pour cinq interprètes – en un peu plus d’une heure.

Faire théâtre de presque rien

Doublement distingué lors de la 14ème édition du Festival de théâtre étudiant Rideau Rouge (meilleure mise en scène, meilleur acteur pour Valentin Besson), le spectacle ingénieux de la Compagnie Chat Noir parvient à faire théâtre de presque rien. Quelques éléments de décor, un espace scénique grand comme un mouchoir de poche, de très beaux éclats de jeu : cet Eveil du printemps – qui investit, à travers un groupe d’adolescents de 14 ans, différents conflits de génération dans la Prusse de la fin du XIXème siècle – surprend par sa capacité à faire naître des images, à enclencher les mécanismes de l’imaginaire. Et si l’on ne perçoit pas toute la profondeur et le caractère contestataire de cette course tragique vers l’émancipation, la représentation élaborée par Léa Sananes possède un charme indéniable. Ce charme tient à l’énergie de la mise en scène, mais aussi beaucoup à l’investissement des interprètes. Parmi eux, Juliette Raynal et Tania Markovic révèlent des personnalités particulièrement prometteuses. Les deux (déjà) très belles comédiennes créent les moments les plus intenses, les plus évidents, de cette proposition. Et font pencher ce spectacle mêlant réussites et maladresses du côté de la jolie découverte.

Manuel Piolat Soleymat

Détail de la vidéo

  • Durée : 1 heure 14 minutes 20 secondes
  • Lieu : Théâtre de la Bastille
  • Ajoutée le 26/01/2017

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