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L’Ange de la Faute


: L'Assassin se sent plus proche de Dieu

Un policier chevronné sur la scène du crime : un cadavre par terre, un beau jeune homme sur un lit. Qui est ce mort qui gît par terre ? Quelle est la relation entre ces deux hommes, l'un âgé et l'autre jeune ? Et le policier ?


Voilà les questions que soulève d'emblée cette pièce bouleversante, à l'allure d'un polar. Questions qui, d'ailleurs, ne trouveront pas toutes leur réponse, comme si l'auteur ne souhaitait pas lever le mystère d'une action criminelle apparemment ordinaire et courante, mais lourde de conséquences et surtout de sens : "La vie est pleine de mort et de péché".


En effet, les premiers mots de la pièce nous rappellent les impulsions criminelles qui hantent les êtres humains. Ce côté obscur de l'existence qui change un concierge ou une serveuse en meurtriers.


Un policier, un jeune homme. Dialogue qui n'en est pas un ou faux monologue. L'un dévoile ses expériences, ses frustrations, ses douleurs dans un jeu ambigu du langage et des émotions où personne n'est dupe. L'autre reste muet... ou presque... Avec un langage percutant, parfois cruel, l'auteur nous conduit petit petit au centre même de la psychologie criminelle : "Tuer, c'est le fruit défendu. Se prendre pour un dieu".


Et nous voilà plongés de nouveau, avec Marco Antonio de la Parra, dans la magie du "verbe" qui lui est si chère. Avec la création en France de sa pièce Tristan et Yseult, boléro immobile en février 2011, la Compagnie Diversités approche, pour la première fois, l’écriture de ce grand auteur latino-américain.


Nous entamons de nouveau, avec L’Ange de la Faute , une création en France du même auteur. Une partie de l’équipe du premier montage reste avec nous, notamment la traductrice Annie Vignal qui a si bien su rendre en français le complexe univers discursif de l’auteur, parfois sec, laconique, et parfois bigarré, mais toujours lancinant.


L’Ange de la Faute nous montre bien l’ambigüité de toute fiction, inhérente à toute parole dite ou pensée. Ce qu’en dit Leonardo Alejandro Hincapié :


"Cette pièce est un jeu d’ambigüités. En fait, la pièce est un faux monologue : le personnage du jeune homme, même avec seulement deux répliques, est toujours sur scène, à côté du personnage principal. Une interaction constante, même dans le silence, est le fil conducteur de l’histoire.


Un décor minimaliste : une chambre, un lit, une fenêtre, un goût assez décadent à peine imaginé. Le décor et la lumière produiront une ambiance lourde, obscure (il y a un cadavre sur scène !). Le jeu des comédiens et le texte feront le pendant de cette obscurité. Des mots et des rapports cruels, crus. Un personnage principal aigri et impitoyable, toujours dans l’ambigüité du sauveur et du criminel en même temps. Le côté sombre de toute humanité".

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