Sept personnages aux identités floues sont réunis pour une raison inconnue. Sont-ils les derniers de leur espèce ou sont-ils tout simplement morts? à moins qu’ils ne soient des inadaptés sociaux, des assassins placés en rééducation? Ou au contraire des manipulés par une puissance inconnue? Pratiquent-ils un dangereux rituel sectaire ou un rituel thérapeutique? Evoluent-ils dans un monde virtuel tel Second Life ou sont-ils au paradis? Dans ce spectacle, toutes ces hypothèses sont possibles, mais aucune n’est vraie.

En s’inspirant du film L’ange exterminateur de Luis Buñuel, Joël Maillard impose une situation similaire: une volonté mystérieuse empêche les membres de ce comité de sortir.

à travers cette situation de départ, la Cie Éponyme pousse des réflexions à l’extrême, comme celles d’un libéralisme meurtrier, et se plait à décrypter une pensée qui intègre la destruction de l’humanité au bon fonctionnement du monde. La contradiction est ainsi au centre de cette pièce, sorte de cycle infernal provoquant le rire et le malaise.

Après Winkelried, un premier spectacle autour du terrorisme qui a tourné avec succès en Suisse Romande, La Cie Éponyme met en place un travail de création collective dont ce spectacle est le fruit.

« Ces gitans sont-ils dans un état de délabrement mental tel que cette mélodie désespérée soit réellement tout ce qu’ils parviennent à produire comme son ? Comme malgré eux ? Tellement éteints que même s’ils avaient envie de swinguer, ils n’y parviendraient pas ? Mais alors ça la fout mal parce qu’alors, qu’est-ce que ça voudrait dire ? Que la pauvreté est aux portes de nos supermarchés, et qu’elle produit non seulement de la misère, mais aussi de la mauvaise musique ? » Extrait de En contradiction..