theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Elisabeth II »

Elisabeth II

+ d'infos sur le texte de Thomas Bernhard traduit par Claude Porcell
mise en scène Sylvain Martin

: Présentation

Dans un grand appartement viennois vit Herrenstein, industriel en retraite et paralysé des deux jambes. Il n’a pour seule compagnie que son majordome, Richard et sa gouvernante, Mademoiselle Zallinger. Alors que la reine Élisabeth II, en visite à Vienne, s’apprête à défiler sous ses fenêtres, Herrenstein, qui a invité pour l’occasion son neveu Victor, voit son appartement envahi par une multitude d’individus. Son neveu n’a rien trouvé de mieux que d’inviter toute la bonne société de la ville pour l’événement. Ce “gratin”, il y a longtemps que Herrenstein l’a pris en grippe. Lui ne souhaite qu’une chose : fuir le plus loin possible. Même s’il ne sait pas vraiment où. Mais l’événement mondain va être plus fort que tout, et Herrenstein va être confronté à ses pires ennemis, aux prises avec les mondanités d’usage, l’hypocrisie, les histoires d’argent et de pouvoir.


Écrite en 1987, Élisabeth II est l’avant-dernière pièce de Thomas Bernhard. Bien que sous-titrée “Pas une comédie”, elle est sans doute l’une des pièces les plus drôles et les plus cruelles qu’il ait produites. On y retrouve ses grandes thématiques : la haine des Autrichiens et de l’Autriche en général, activée notamment par le spectre du nazisme, que l’auteur ne cesse d’agiter aux regards de ses compatriotes ; la passion pour la littérature et la musique comme seuls remparts à la bêtise humaine ; les apparences et l’hypocrisie qui semblent prévaloir dans toute relation ; le désespoir et le cynisme érigés en véritable art de vivre, pour ne pas dire en véritable raison de vivre. Tout ceci n’est qu’une vaste farce semble nous dire Bernhard. Une farce macabre. Les personnages de la pièce viennent assister à un spectacle qui n’est rien d’autre qu’un événement “people”. Ils envahissent la place sans aucune considération pour le propriétaire des lieux. Si ce n’est pour éventuellement se faire bien voir de lui, voire profiter de lui, comme le fait son neveu. Pendant ce temps, Herrenstein geint, éructe et se laisse finalement exploiter. Lui-même étant l’exploiteur sans vergogne de sa gouvernante et surtout de son majordome, avec lequel il entretient une sorte de relation de dépendance trouble.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.