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Bien des choses

+ d'infos sur le texte de François Morel
mise en scène François Morel

: Entretien avec François Morel

Les Ronchon, les Brochon, ça sonne un peu Bidochons… Qui sont ces gens qui s’écrivent des cartes postales depuis leurs lieux de vacances ?


François Morel : J’ai surtout pensé ça en termes de situations, de moments, de vignettes, plutôt qu’en termes de personnages. Je crois que ces gens ressemblent un peu à tout le monde finalement. C’est quelque chose qui parle de nos vies. On n’est jamais content, on voudrait toujours être ailleurs et, une fois ailleurs, on est déçu. Alors, ces gens sont loin de chez eux quelque part en vacances et, au fond, ils s’ennuient et ne pensent qu’à ce qui se passe là-bas, c’est-à-dire d’où ils viennent. Ils ont lu dans le guide que c’était beau mais au fond c’est la vie de Martine qui n’a toujours pas de fiancé qui les intéresse. J’ai pensé ça un peu comme des dessins d’humour. C’est ironique, méchant mais il y a aussi une dimension mélancolique.


Comment est né ce spectacle ?


F. M. : J’avais envie de faire quelque chose autour de la carte postale avec Yolande Moreau que Tilly aurait mis en scène. Puis j’ai pensé à Micheline Presle, mais elle n’était pas disponible. Finalement, on a fait des bouts d’essais avec Olivier Saladin et là on s’est aperçu que ça fonctionnait très bien. Alors on a creusé la chose, on l’a développée. Au départ, on se contentait de lire des cartes postales et puis on s’est mis à improviser à partir de là.


Ce sont des textes courts…


F.M. : Oui, c’est l’avantage des cartes postales. C’est un format qui me va bien. Moi, je suis plutôt un laconique. J’aime bien cette forme ramassée qui permet d’en dire beaucoup quand même. J’ai toujours écrit comme ça des textes courts, des sketches. Les Habits du dimanche, mon premier spectacle en solo, c’est un peu à part finalement. Mais les chansons que j’écris c’est aussi un format court. Peut-être qu’il est plus facile de faire rire avec ce genre de forme. Parce que quand j’écris j’ai, au fond, plutôt tendance à être mélancolique alors que dès que je suis sur scène j’adore faire rire. Au fond, je suis, pour reprendre le néologisme de Guy Bedos, un « mélancomique ».

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