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La scène espagnole d'aujourd'hui

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Mises en espace, rencontres avec les auteurs et spectacles, autour de 4 auteurs de théâtre espagnol d'aujourd'hui :
Juan Mayorga
Jose Ramon Fernandez
Rodolf Sirera
Josep Lluis Sirera

Babylone
Jose Ramon Fernandez traduit de l'espagnol par André Delmas

Il s'agit d'une guerre. Par bien des aspects, toutes les guerres se ressemblent. Nous sommes peut être à Babylone, au VI siècle avant notre ère.
Il y a eu d'autres guerres. Il y a des décennies quelqu'un a dit "la guerre est finie". Mais cette guerre, bien sûr, continue. Elles ne finissent jamais.
Amyitis est venue enfant d'un autre pays pour épouser le fils de ce roi qui croyait avoir gagné la guerre. Amyitis mariée, devenue reine à douze ans, sait très peu de choses sur les gens qui vivent dans ce royaume devenu le sien.
Son royaume est attaqué par les Perses, après que le roi, son mari, soit mort. Elle va prendre une décision qu'elle croit être bonne, nécessaire et honorable : la guerre. Mais elle la perd et son pays est détruit. Amyitis court un double danger : être tuée par ses ennemis ou être tuée par ses sujets qui, en colère, lui attribuent cette défaite.
La reine fuit avec pour seule compagnie une esclave, l'être le plus insignifiant de son royaume : la jeune Juive Alitza, que la reine, d'après ce qu'on raconte, a sauvé de la mort.
Les deux femmes fuient vers le Ponant, où se trouve le village d'Alitza. Elles traversent les désastres de la guerre. Leur relation évolue – plus de reine ni d'esclave - pour devenir simplement celle de deux personnes au milieu d'une guerre qui peuvent mourir à tout instant.
Peut être sont-elles en vie ?. Peut être peuvent-elles vivre en paix et se construire une maison en Judée, sur la terre où est née Alitza ? Elles ont peut être la chance d'être celles qui s'assoient le soir.sur le pas de leur porte

Jose Ramon Fernandez

Né à Madrid en 1962. Il fait partie de la nouvelle génération d'auteurs de théâtre qui débutent dans les années 1990 et renouvellent l'écriture dramatique et la scène espagnole.
Il est lauréat de plusieurs Prix.
Il a écrit une trentaine de pièces dont la plupart ont été publiées et créées.
Jose Ramon Fernandez a participé à l'écriture de plusieurs œuvres en collaboration avec d'autres auteurs.
Il a traduit et adapté pour la scène entre autres des œuvres de Swift, Brecht, Beaumarchais, Shakespeare, et récemment Œdipe Roi de Sophocle et l'Avare de Molière pour les mises en scène de Jorge Lavelli.
Plusieurs de ses pièces ont été traduites en français et publiées aux Éditions de l'Amandier : Paroles de la guerre (2002), Nina (2005), La trilogie du mal (Les femmes évanescentes, Yakovlev, Monologue de la chienne rouge) (2007).
Le bateau enchanté a été créé en France par la Compagnie GRRR de Susana Lastreto en 2008 au Théâtre 14 à Paris

mise en espace au Théâtre du Rond Point Le mardi 15 novembre 2011 à 12h30 Dans le cadre des Mardis Midi des Textes Libres




Benedicat
Josep Lluis et Rodolf Sirera traduit du catalan par Raul David Martinez

Benedicat est le second volet d'une trilogie de Josep Lluis et Rodolf Sirera qui interroge le rôle et la responsabilité des élites professionnelles et intellectuelles dans une "Europe en guerre", en l'occurrence la Seconde Guerre Mondiale.
La pièce met en scène les implications et les enjeux de l'Église et de ses ministres dans le jeu politique pendant la guerre et dans la période de la "guerre froide" en Croatie. Le prêtre Renzo Montale, tenaillé par le sentiment de culpabilité, devient le protagoniste involontaire d'un drame qui le dépasse. La lâcheté, l'occultation et la manipulation de la vérité laissent les mains libres au fanatisme religieux qui écrira une des pages les plus noires de l'histoire récente de l'Église Catholique : sa connivence et sa collaboration avec le régime fasciste des Oustachis croates. L'acte final de rébellion de Montale le rachètera à ses yeux, mais au prix de son autodestruction, sans que pour autant cela ne fasse reconnaître à l'institution ecclésiastique ses responsabilités.
Noir silence, premier volet de la trilogie "L'Europe en guerre" a été publié aux Éditions de l'Amandier en 2006.

Josep Lluis Sirera

Professeur d'histoire du théâtre à l'Université de Valence.
Il a écrit et publié de nombreux travaux sur le théâtre médiéval espagnol et catalan, sur le théâtre espagnol du XVIe. et XVIIe. s. ainsi que sur le théâtre espagnol et catalan contemporain.
Comme dramaturge il a écrit avec son frère Rodolf Sirera :
Hommage à Florenti Montfort, 1971
Le bourdonnement des abeilles, 1975
La colère des Dieux, 1976
Le crépuscule des tropiques, 1977
Chevaux de mer, 1986
Le départ, 1990
Le triomphe de Tirant, 1991, livret d'opéra
La cité perdue, 1990
Noir silence, 1999

Il a traduit également en catalan
Trois étrangers de Madrid d'Eduard Escalante
La traversée du Niagara d'Alonso Alegria
Entre els porcs d'Athol fugard, 1990
La grande Sémiramis de Cristobal de Virués.

Critique de théâtre et scénariste de diverses séries télévisées comme :
Histoire des théâtres 2001
Dialogues de la série Setze dobles

Rodolf Sirera

Rodolf Sirera, né en 1948 à Valence (Espagne), est un homme de théâtre complet. Il débute, à l’époque franquiste, dans les années 1960, comme acteur, metteur en scène et dramaturge au sein de groupes indépendants et du Centro Experimental de Teatro “El Rogle”.
Théoricien et critique théâtral, traducteur et adaptateur, puis directeur de festivals et de théâtres, professeur de littérature dramatique et auteur d’une quarantaine de pièces, il est considéré comme un des auteurs emblématiques du théâtre catalan d’aujourd’hui.
Ses pièces, toutes écrites en catalan, ont été traduites, publiées et jouées dans de nombreux pays. Parmi celles qui marquent son parcours : La paix (1969), Lamentations sur la mort d’Enric Ribera (1972), Arnau (1977), Bloody Mary show (1979), Le venin du théâtre (1979), Soirée de gala (1982), Indian summer (1987) et parmi les plus récentes Maror (Malaise – 1994), Punt de fuga (1999), La mirada del alquimista (2000), Silenci de negra (2000), Benedicat (2006).
Prix National de Catalogne en 1997 pour l’ensemble de son oeuvre.
Il a reçu le Prix Max de Théâtre pour Raccord en 2006 et le Prix Max pour Le venin du théâtre en 2007.

mise en espace au Théâtre de l'Opprimé Le lundi 21 novembre 2011 à 20 h

Benedicat de Josep Lluis et Rodolf Sirera est publié aux Éditions de l'Amandier




Le songe de Guenièvre
Juan Mayorga traduit de l'espagnol par Yves Lebeau

Il y a des hommes qui regardent les femmes comme des corps disponibles. Je voulais dans Le songe de Guenièvre parler de ce regard. J'ai pensé à Jackie Kennedy Onassis, qui, après avoir été l'Épouse de l'Amérique et destinée à en devenir la Veuve, a décidé de rompre avec ce destin, avec cette image qu'on voulait lui imposer - fut traitée de putain par beaucoup de ceux qui avant l'avaient adoré.
Le songe de Guenièvre est une fiction qui se sert librement de l'histoire et même la trahit. Ses sources principales sont les revues illustrées de cette époque et la légende de Camelot.

Juan Mayorga

Né en 1965 à Madrid. Docteur en Philosophie.
Depuis 1998 il enseigne la dramaturgie et la philosophie à l'Ecole Royale Supérieure d'Art Dramatique de Madrid.
Membre du groupe fondateur du Collectif Théâtral El Astillero à Madrid.
Lauréat de nombreux Prix, il est auteur d'une trentaine de pièces de théâtre, quasiment toutes créées et publiées, certaines traduites en plusieurs langues.
Ses pièces traduites en français sont publiées aux Éditions Les Solitaires Intempestifs. Himmelweg Chemin du ciel, Le garçon du dernier rang et Lettres d'amour à Staline ont été créées en France par Jorge Lavelli, Copito – Testament d'un singe a été créé par Christian Fregnet.

Mise en espace au Théâtre de l'Atalante Le mardi 29 novembre 2011 à 19 h