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mon père ma guerre

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Cela se passe en Espagne, après la guerre civile qui déchira le pays et établit Franco au pouvoir, pour de longues années d’oppression. C’est en Espagne mais cela pourrait être ailleurs …
Le père est au maquis, mort peut-être ? La mère est restée seule. L’un de leurs enfants a été enlevé par la Phalange. Il reste la Niña, espiègle et curieuse qui comble comme elle peut le chagrin de sa mère par ses rires et sa joie.
Mais qui est cet homme qui semble réapparaitre parfois, son père est il vraiment mort ? Qui sont ces figures étranges et grimaçantes qui surgissent soudain et l’arrachent de son insouciance ? Est-ce le fruit de son fantasme ? La Niña grandit et avec elle son désir d’en savoir plus et de rompre le silence.

S’inspirant de l’histoire familiale de Daniel Calvo-Funes, « Mon père, ma guerre » convoque un imaginaire choral, visuel et sonore, où pulsation, musique sur scène et rythmes flamencos viennent tisser une partition à plusieurs voix avec les mots, le jeu des comédiens et la scénographie. Marionnettes et masques, fantastiques ou attachants, et machineries démesurées y entrent en résonnance.
« Mon père, ma guerre » fait émerger de l’ombre, la mémoire enfouie et redonne dignité et souffle à l’esprit de liberté. Tro-Héol y renouvelle son langage dans une orchestration de caractère où la vitalité de l’humain émerge d’une terreur oppressante.
Entre évocation et imaginaire, la compagnie extrapole le réel pour mieux le faire ressentir.

« Dans ce conte où les enfants sont des marionnettes _ le jouet d’un destin qui les dépasse _ le cauchemar n’est jamais loin des moments doux. La terreur surgit toujours sous les traits de personnages ricanant, le Mal sous leurs masques grotesques.
Sur le plateau, sept bras articulés actionnent la terreur comme au service d’une monstrueuse phalange. Et deux musiciens en fond de scène jouent la musique d’un flamenco qui va et vient dans la lumière, claquant dans ses pas et se mains la passion, l’amour, la mort, la douleur, la fureur. » Nathalie Chifflet DNA