A partir des quatre pièces de Molière présentées par Antoine Vitez à Avignon il y a quarante ans dans un décor unique, Gwenaël Morin reprend ces mises en scènes pour travailler avec de jeunes comédiens. La distribution s'est faite par tirage au sort, sans tenir compte des rôles d'hommes ou de femmes…Le résultat est assez esbroufant…

La promo du Conservatoire de Lyon s'empare cette semaine de quatre Molière en tirant leurs rôles au sort. Qu'est-ce que ce théâtre fleuve ?...

Rappel des faits : Les quatre pièces de Molière furent crées par Antoine Vitez avec une troupe de jeunes acteurs d’à peine vingt ans en 1978 au festival d’Avignon. Pour pimenter l’hommage, Gwenaël Morin impose que les rôles soient tirés au sort.

Pendant leurs trois semaines de présence au Sorano, en plus des représentations tous les soirs et d'une intégrale tous les samedis, les jeunes comédiens issus du conservatoire de Lyon, accueillis et mis en scène par Gwenaël Morin, remplissaient une seconde mission. Sous la conduite de Philippe Mangenot, assistant metteur en scène, chargé de les suivre tout au long de la tournée de six mois, «d'entretenir la flamme»......

Un marathon et une performance théâtrale exceptionnelle. L'intégrale des Molière de Vitez a été portée, hier, avec une énergie débordante par la troupe de Gwenael Morin....

À peine sortis du conservatoire de Lyon, de jeunes comédiens se sont lancés dans une formidable aventure théâtrale avec le metteur en scène Gwenaël Morin : reprendre les quatre pièces les plus connues de Molière dans un décor unique et faire vivre cette expérience au public....

En proposant, tel qu’Antoine Vitez a pu le faire en 1978 à Avignon, de jouer à la suite quatre pièces de Molière dans une mise en scène unique (L’École des femmes, Tartuffe, Don Juan et Le Misanthrope), Gwenaël Morin fait le pari qu’un théâtre pauvre en moyens peut parvenir à captiver toute une salle. Le dynamisme et l’inventivité déployée par la jeune troupe d’acteurs pendant près de huit heures lui donnent raison....

Pour ce quatrième Molière, les jeunes sortis du conservatoire devaient « se débrouiller seuls ». Et puis Gwenaël Morin n’a pas tenu l’immobilité ni le silence qu’il s’était imposés et il est venu mettre sa patte dans ce spectacle qui porte donc sa marque de fabrique...

Une « École des femmes » restituée, non sans humour, dans toute sa cruauté et sa violence. Avec « L’École des femmes », le théâtre du Point du Jour remet Molière sur le métier. Par crainte d’être trompé, Arnolphe décide d’épouser Agnès, une jeune ingénue qu’il a élevée dans l’ignorance. Mais mal lui en prend ! Cet « autoportrait » de Molière (son avant-dernière pièce) n’a rien perdu de sa modernité, si l’on veut bien considérer un désir d’hymen...

Nous avons tous un jour ou l’autre été quitté par notre moitié ou encore quitté quelqu’un. Mais imaginez à présent qu’après la rupture vous deveniez l’objet de ses obsessions, qu’il ou elle vous “stalk” : “traque” en français et que vous deveniez sa proie… C’est effrayant, n’est-ce pas ?...