Directeur artistique et metteur en scène, Michel Tallaron débute sa carrière d’acteur dans l’Est de la France : au Centre Dramatique de Franche-Comté où il travaille sous la direction de Jacques Fornier, André Mairal et Jacques Vingler, puis à Lausanne avec André Steiger et le Groupe Grotowski à Paris et Besançon. Après une collaboration de deux ans avec Jean-Luc Lagarce et le Théâtre de la Roulotte à Besançon, il crée en 1979 le Théâtre de l’Oeuf à Belfort, en compagnie de François Jacob, avant de s’installer en région Rhône-Alpes à la fin des années 80. Il crée la Compagnie Michel Tallaron à Vienne en 1998. La découverte des travaux de Vitez, Brook, Régy, et l’amour du langage poétique l’amènent rapidement à choisir la voie de la mise en scène. Etonné par le paradoxe de l’acteur, l’écriture scénique lui offre le champ poétique où convergent espace, corps, texte. C’est dans cette équation que se conjugue à l’infini présence et présent, et que se révèle le verbe, lieu irrémédiablement « ici ». Loin du divertissement, c’est la jubilation de l’acte du vivant qui est en jeu dans cette approche du théâtre et de la poésie dramatique.

Ses dernières créations : Marat Sade de Peter Weiss (1998) – Avant la retraite et Minetti de Thomas Bernhard (2000) – Pour un oui ou pour un non et Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute (2001) – Haute surveillance de Jean Genet (2003) – Le Fils et Dors mon petit enfant de Jon Fosse (2004) – Catastrophe de Samuel Beckett (2005) – Novecento pianiste d’Alessandro Baricco (2006) – Jonas de Mihály Babits (2007) – L’Ecclésiaste d’après le livre biblique de Qohélet (2008) – Quelqu’un va venir de Jon Fosse (2009) – Murale de Mahmoud Darwich (2011) – Le Chant des Chants, d’après Le Cantique des Cantiques attribué au Roi Salomon (2011) – Dans les marécages et sur la terre de Tarjei Vesaas(2012)