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Jean Bellorini

France – Né(e) en 1981

Voir aussi : Théâtre National Populaire (TNP)

Présentation

Jean Bellorini est un metteur en scène attaché aux grands textes dramatiques et littéraires. Il mêle étroitement dans ses spectacles théâtre et musique et y insuffle un esprit de troupe généreux. Il défend un théâtre populaire et poétique.

Formé comme comédien à l’École Claude Mathieu, il crée en 2001 la Compagnie Air de Lune avec laquelle il met en scène Un violon sur le toit de Jerry Bock et Joseph Stein, La Mouette d’Anton Tchekhov (création au Théâtre du Soleil, Festival Premiers Pas, en 2003), Yerma de Federico García Lorca (création au Théâtre du Soleil en 2004) et L’Opérette, un acte de L’Opérette imaginaire de Valère Novarina (création au Théâtre de la Cité Internationale en 2008). En 2010, il monte Tempête sous un crâne, spectacle en deux époques d’après Les Misérables de Victor Hugo au Théâtre du Soleil. En 2012, il met en scène Paroles gelées, d’après l’œuvre de François Rabelais, puis en 2013 Liliom ou La Vie et la Mort d’un vaurien de Ferenc Molnár, au Printemps des Comédiens (Montpellier). En 2013, il crée' 'La Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht au Théâtre national de Toulouse. En 2014, il reçoit les Molières de la mise en scène et du meilleur spectacle du théâtre public pour Paroles gelées et La Bonne Âme du Se-Tchouan.

En 2014, il est nommé à la direction du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis. Il réunit des artistes complices et sa troupe autour de trois axes forts : la création, la transmission et le travail d’action artistique sur le territoire. Dans cet esprit, il tisse dès La Bonne Âme du Se-Tchouan une collaboration artistique avec Macha Makeïeff qui se construit dans le dialogue, le temps et la complémentarité : elle signe les costumes de ses spectacles, il signe les lumières des siens.

Il poursuit son travail de création théâtrale avec la mise en scène, en 2014, de Cupidon est malade, un texte de Pauline Sales pour le jeune public puis en 2015 avec Un fils de notre temps, d’après le roman d’Ödön von Horváth. Le spectacle tourne plus d’une centaine de fois, dans des salles de spectacle ou des lieux non dédiés (lycées, maisons de quartier, etc.)

En 2016, il crée au Festival d’Avignon Karamazov d’après le roman de Fédor Dostoïevski (nommé pour le Molière du spectacle de théâtre public 2017). Au fil des saisons du TGP, il reprend Liliom, Tempête sous un crâne et Paroles gelées, créant ainsi un répertoire vivant, et suscitant la venue de nouveaux spectateurs. En 2018, il crée Un instant d'après À la recherche du temps perdu de Marcel Proust et en 2019 Onéguine d'après Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine.



À Saint-Denis, il invente la Troupe éphémère, composée d’une vingtaine de jeunes amateurs âgés de 13 à 20 ans et habitant la ville et ses environs. Le projet, né du désir de s’engager durablement auprès du public adolescent, fait l’objet de répétitions tout au long de l’année pour parvenir à la création d’un spectacle dans la grande salle du théâtre. Avec cette troupe éphémère dionysienne, il met en scène en 2015 Moi je voudrais la mer, d’après des textes poétiques de Jean-Pierre Siméon ; en 2016 Antigone de Sophocle ; en 2017 1793, on fermera les mansardes, on en fera des jardins suspendus ! d’après 1793, La Cité révolutionnaire est de ce monde, écriture collective du Théâtre du Soleil. Ce spectacle est invité par Ariane Mnouchkine au théâtre du Soleil pour une représentation exceptionnelle le 30 juin 2018. En 2018, en collaboration avec le chorégraphe Thierry Thieû Niang, et pendant une période plus courte, il met en scène vingt-quatre jeunes amateurs dans Les Sonnets de William Shakespeare, et en 2019 il se penche sur un texte de Pauline Sales, Quand je suis avec toi, il n'y a rien d'autre qui compte.

Parallèlement à son engagement à Saint-Denis, il développe une activité avec des ensembles internationaux. En 2016, il crée au Berliner Ensemble Der Selbstmörder (Le Suicidé) de Nicolaï Erdman. En 2017, il met en scène la troupe du Théâtre Alexandrinski de Saint-Pétersbourg dans Kroum de Hanokh Levin. Il veille à ce que ces spectacles soient accueillis dans son théâtre dionysien.

Jean Bellorini est également invité à réaliser plusieurs mises en scène pour l’opéra.
En 2016, il met en scène La Cenerentola de Gioachino Rossini à l’Opéra de Lille. En 2017, il crée la mise en espace d’Orfeo de Claudio Monteverdi au Festival de Saint-Denis et celle de Erismena de Francesco Cavalli au Festival International d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence. Pour ces deux nouvelles créations, il collabore à nouveau avec Leonardo García Alarcón, chef d’orchestre qu’il avait rencontré en 2015 autour de La Dernière Nuit, une création originale autour de l’anniversaire de la mort de Louis XIV, au Festival de Saint-Denis. En 2018, il met en scène Rodelinda de Georg Friedrich Haendel à l’Opéra de Lille.

Son théâtre se déploie aussi là où on ne l’attend pas. Ainsi, en 2016, il réalise avec les acteurs de sa troupe un parcours sonore à partir de textes de Peter Handke pour l’exposition Habiter le campement, produite par la Cité de l’architecture et du patrimoine. En 2018, il participe avec certains membres de la Troupe éphémère à l’exposition Éblouissante Venise au Grand Palais (Paris), dont le commissariat artistique est assuré par Macha Makeïeff.

Depuis janvier 2020, Jean Bellorini est directeur du Théâtre National Populaire. Entouré de sa troupe et d’une constellation d’artistes associés, il œuvre pour un théâtre de création placé sous le signe de la transmission et de l’éducation, un théâtre poétique profondément ancré dans son territoire. Ce TNP donne la part belle aux liens intimes qui unissent le théâtre et la musique. En octobre 2020, Jean Bellorini présente ainsi Le Jeu des Ombres de Valère Novarina lors de la Semaine d’art en Avignon. Il fonde la Troupe éphémère villeurbannaise et crée, à l’occasion du Centenaire du TNP célébré en septembre 2021, Et d’autres que moi continueront peut-être mes songes, à partir de textes de Firmin Gémier, Jean Vilar, Maria Casarès, Silvia Monfort, Gérard Philipe et Georges Riquier. En avril 2022, il renoue avec les collaborations internationales et crée à Naples, avec la troupe Teatro di Napoli - Teatro Nazionale, Il Tartufo, une version italienne du Tartuffe de Molière.

En décembre 2022, il crée avec sa troupe Le Suicidé, vaudeville soviétique de Nicolaï Erdman dans une traduction d'André Markowicz. En avril 2023, il signe la mise en scène de la troisième création de la Troupe éphémère villeurbannaise, Fragments d'un voyage immobile, d’après des textes de Fernando Pessoa. Il travaille actuellement avec les comédiennes de l’Afghan Girls Theater Group autour d’une adaptation d’Antigone de Sophocle : Les Messagères verront le jour en juin 2023 au TNP.



La saison prochaine, il signera la mise en scène de David et Jonathas de Marc-Antoine Charpentier, créé à l’Opéra de Caen et dirigé par Sébastien Daucé.

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