Ce n'est qu'à l'âge de 45 ans qu'Henry Bauchau publie son premier livre. Avant cela, il a eu plusieurs vies.

En 1932, il choisit d'étudier le droit à la faculté de Louvain. Mais il n'a pas l'occasion de s'en servir : mobilisé en 1939, il effectue la campagne des 18 jours en mai 1940, et s'engage en 1943 dans l'Armée secrète et combat avec le maquis des Ardennes. Blessé, il est soigné à Londres avant de rentrer en Belgique «libérée». Il y fonde une maison de distribution et d'édition, qu'il implante en 1946 à Paris.

De 1947 à 1950, Henry Bauchau suit une analyse, qui dit l'avoir transformé.

En 1951, il fonde à Gstaad, un collège international de jeunes filles.

Enfin en 1958, Géologie, son premier livre sort en librairie. Trois ans plus tard, Ariane Mnouchkine adapte sa pièce Gengis Khan. La carrière d'Henry Bauchau est lancée, mais son public est encore très restreint. Ainsi, à la fin des années 70, il travaille dans un hôpital de jour qui accueille des adolescents perturbés. Il faut, en effet, attendre 1990 et Oedipe sur la route pour révéler Henri Bauchau à un public plus large, qui découvre, par la même occasion la richesse de son oeuvre. Aussi à l'aise dans le genre romanesque (La déchirure, La dogna, Le régiment noir) que dans la poésie (Escaliers bleu, la pierre sans chagrin), Bauchau est aussi l'auteur d'un Essai sur la vie de Mao.

Henry Bauchau est publié chez Babel, Cahiers du Rideau, Flammarion et Gallimard.