Grégoire Aubert est un homme de théâtre depuis 30 ans.
Fatigué de Paris où il fit ses premiers pas sur scène, il s’est installé dans le Gard en 2003, puis a créé avec Norbert Belloc la compagnie des 100 têtes, qui produit ses spectacles.
Pour lui, la scène est l’endroit où on se réinvente sans cesse. On peut y cristalliser nos bassesses tout en y idéalisant notre grandeur. Vivre, en mieux, en plus fort, plus intense, plus symbolique, plus drôle. Tout est plus beau au théâtre, même la laideur de l’âme humaine.
Ainsi, que ce soit dans ses propres textes ou non, il alterne les comédies légères, le jeune public et les drames contemporains avec le même appétit, la même curiosité. Il met son expérience - acquise entre autres auprès de Guy vassal, Michel Touraille, Christiane Casanova ou Souad Amidou - au service des personnages, de leur authenticité et de leurs fêlures. Dans son approche du plateau, il aime se laisser guider par l’atmosphère et l’humeur du moment, envahir par l’énergie de chaque scène pour en tirer le meilleur parti.
Il a remporté le premier prix du concours du Petit Théâtre de Vallières 2010 avec Descentes, un drame sur la prostitution. Et Ballon Blanc, autour des droits de l’enfance, a été unanimement salué par la critique. Actuellement, sa comédie acerbe Family Circus, reçoit une ovation à chaque représentation.
Il vient d’adapter et de mettre en scène le Tartuffe de Molière, une version détonante pour 3 comédiennes. Le sujet, universel et très contemporain (les religions et le patriarcat sont ici mis à mal avec délectation), est porté par une véritable création musicale, originale et décalée. Ce Tartuffe au féminin a marqué les esprits lors des 2 dernières éditions du festival d’Avignon.
Il prépare pour la saison prochaine une création poétique forte, perturbante et originale ‘’Au bal des pourris, Marie danse...’’, son adaptation d’un roman de Sylvaine Allié Le Vallois.
Artiste inclassable, éternel touche à tout, refusant de s’enfermer dans un seul registre, Grégoire passe du rire aux larmes avec un malin plaisir. Pour autant, l’essentiel à ses yeux reste la manière de raconter une histoire, avec des personnages forts et attachants, uniques et universels à la fois.
Il a écrit une trentaine de pièces de théâtre, régulièrement jouées et éditées.