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Eduardo De Filippo

Italie – 1900 - 1984

Présentation

Eduardo de Filippo est né à Naples en 1900 de l'union libre entre Eduardo Scarpetta (acteur) et Luisa de Filippo.

En 1904, il débute dans La geisha, pièce de son père. En 1914, il intègre la compagnie du Fratellastro où il reste jusqu'en 1920.

Il écrit Uomo e galantuomo (1922), La rivista che non piacerà ! et Digetli sempre di si (1927) puis Filosoficamente (1928). En 1931, il créé la compagnie Teatro Umoristico I de Filippo avec son frère et sa soeur. Pendant cette période, il s'affirme comme auteur avec Natale in casa Cupiello (1931), Chi è cchiù felice 'eme ? (1932), tout en commençant une intense activité cinématographique : Tre uomini in frack (1932) de Mario Bonnard, Il cappello a tre punte (1934) de Mario Camerini et Quei due (1935) de Gennaro Righelli. En 1945, il écrit Napoli milionaria en 1946, il crée Questi fantasmi et, peu après, un succès triomphal : Filumena Marturano. Suivent d'autres chefs-d'oeuvre : Le bugie con le gambe lunghe (1947), La grande magia (1948), Le voci di dentro (1948), La paura numero uno (1951) tandis qu'au cinéma se succèdent Assunta Spina (1948), de M. Mattoli, Napoli milionaria (1950), Filumena Marturano (1951), L'oro di Napoli (1954) de V. De Sica, Fantasmi a Roma (1960) de A. Pietrangeli. En 1958, est représentée à Moscou, dans la mise en scène de R. Simonov, Filumena Marturano ; en 1962, c'est le tour de Il sindaco del rione Sanità. En 1964, il écrit L'arte della commedia, comparée à L'impromptu de Molière. Entre 1966 et 1973, il met en scène Il cilindro, Il contratto, Il monumento, Ogni anno punto e da capo et Gli esami non finiscono mai. En 1973, à l'Old Vic de Londres, est créée Sabato, domenica e lunedì, mise en scène par Franco Zeffirelli et interprété par Laurence Olivier.

Le 15 juillet 1977, Eduardo de Filippo est nommé Docteur honoris causa de l'Université de Birmingham. En 1980, il crée l'école de dramaturgie de Florence, il est nommé Docteur honoris causa de l'Université de Rome. En 1981, il est nommé sénateur à vie. Pendant l'été 1983, il traduit en napolitain La tempête de Shakespeare. En 1984, il enregistre presque toute La tempête en juillet et août et projette de présenter son travail par l'intermédiaire de marionnettes.

Le 31 octobre, il meurt à Rome.

Auteur, acteur et metteur en scène de théâtre et de cinéma italien, il a donné une nouvelle vie au théâtre en dialecte napolitain. Éviter la prison de la langue littéraire signifie, pour lui, être au plus près de la langue qu'on parle dans les lieux où se déroulent les histoires qu'il conçoit pour la scène : surtout le dialecte, aux niveaux moyen et bas de l'échelle sociale dans la région de Naples, à la ville comme à la campagne, mais également l'italien quand on s'adresse à une personne appartenant à un rang social plus élevé ou investie de fonctions officielles, qui intimident ou font peur.

« Je crois que le langage théâtral doit s'adapter au type de dramaturgie. Il y a la comédie, le drame, la tragédie, la farce, le genre grotesque, la satire. On peut utiliser de nombreux langages qui appartiennent à la langue parlée, à la langue usuelle. La langue littéraire, c'est autre chose ; je pense, moi qu'elle a toujours été une prison pour le théâtre. Il faut adapter la langue au sujet, à la composition, au milieu que nous traitons. Il n'y a pas de langage unique pour le théâtre ; sans compter qu'il est aussi langage personnel. »

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