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Photo de Carlos Liscano

Carlos Liscano

Uruguay – Né(e) en 1949

Présentation

Carlos Liscano est né en Uruguay en 1949.

En 1972, il a 22 ans, il est arrêté et emprisonné. Il est libéré à la fin de la dictature, le 14 mars 1985. Il a 35 ans.

Il part alors en Suède où il réside de 1985 à 1996. Il apprend la langue, devient traducteur (suédois/espagnol), écrit et publie ses premiers textes : El método y otros juguetes carcelarios (récits, 1987) Estará no más cargada de futuro ? (poésie, 1989), La mansión del tirano (roman, 1992), Memoria de la guerra reciente (roman, 1993).
Ce roman sera également publié au Chili et en Uruguay.

En 1996, il décide de revenir dans son pays. Et depuis, résidant à Montevideo ou à Barcelone, il ne cesse d'écrire et de publier : romans, nouvelles, poésie, théâtre : El camino a Itaca, roman, publié en Uruguay (1994) et en Espagne (2000), El informante, nouvelles, 1997, El lenguaje de la soledad, 2000, La ciudad de todos los Vientos, roman, 2000, EI furgon de los locos, 2001.

La nouvelle Pequeños cambios en la vida a été adaptée pour la télévision Tévé Ciudad de Uruguay.

Il est aussi collaborateur permanent du supplément culturel du journal El País.

Carlos Liscano a obtenu de nombreux Prix : Prix National de la Critique en Uruguay pour Agua estancada y otras historias, en 1992. Prix du Théâtre de la Ville de Montevideo pour Mi familia, en 1996. Prix de la Ville de Montevideo pour EI furgon de los locos, Montevideo, 2002. Prix du Ministère de la Culture pour son oeuvre théâtrale, 2002.

En septembre 2003, paraissent à Montevideo : Es al nudo rempujar (Pas la peine de pousser), une BD dont, Liscano est à la fois auteur des dessins et du texte. Un personnage des évidences, mais son corps change en permanence : il est tout noir, à pois, à rayures...

Figure de proue de la littérature uruguayenne, dont l’oeuvre est désormais considérée comme l’une des plus importantes d’Amérique Latine, Carlos Liscano est l’auteur d’une dizaine de pièces de théâtre, la plupart traduites en français dont Ma Famille, Les Nigauds (Editions Théâtrales) et Un citoyen qui travaille et fait son devoir (Frictions). La Route d’Ithaque (Belfond, 1994) et Le Rapporteur et autres récits (10/18) ont été publiés en France en 2005.

L'écriture de Liscano

En prison, Carlos Liscano lit, il lit beaucoup, puis il commence à écrire. Il réalise que l'isolement crée une relation particulière avec les mots, que les MOTS et l'écriture seront pour lui le seul moyen de survivre. Il regarde sa vie et en découvre le côté absurde, côté absurde qui doit être « contrôlé », dit-il, car après, il y a la folie.
Il interroge le langage avec un maximum de rigueur pour arriver au « dire ».
Il ne faut chercher dans El lenguaje de la soledad (Le langage de la solitude) ni une description de la vie carcérale pendant la dictature, ni de l'apitoiement, mais plutôt un questionnement profond, aigu, terrible, sur la condition de l'homme vivant dans des conditions inhumaines. Son pays ne paraît pas dans ses écrits, la dictature n'est pas nommée. Liscano a su saisir le sens profond d'une Histoire sans nommer un seul événement, construisant ainsi une métaphore de l'Histoire.
L'écriture de Carlos Liscano a une solide unité: une voix reconnaissable, une ironie, un humour, des thèmes obsédants comme le double, la recherche d'un autre, le chemin et le voyage, la conscience de vivre à la marge, la nécessité de résister...

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