theatre-contemporain.net artcena.fr

Pas de photographie de cet auteur

B. Traven

Allemagne – ? - 1969

Présentation

B.Traven est la figure la plus intrigante de la littérature du XXe siècle. Sa véritable identité n’a jamais pu être établie. Toute son oeuvre témoigne cependant qu’il fût un révolutionnaire de tendance anarchiste. Bien que lui-même se dise américain, ses oeuvres les plus importantes sont écrites en langue germanique et publiées en Allemagne dans les années 20 et 30. On n’a jamais rien su de ses origines. Cependant les romans de Traven ont été traduits dans une trentaine de langues. Son oeuvre est inscrite au programme scolaire des écoles mexicaines.
De nombreux exégètes de son oeuvre ont tenté de démêler l’écheveau de ses nombreux pseudonymes pour élaborer sa biographie. Toutes les tentatives ont échoué. Mais ces recherches permettraient d’affirmer que le pseudonyme B. Traven appartient à la personne qui se fit appeler Ret Marut, Traven Torsvan, Hal Croves, Otto Feige, et bien autrement encore.

Deux versions sont communément retenues.
Sa veuve, Elena Lujan, déclara dans une interview au New York Times en 1990, que B. Traven l’avait autorisée à révéler après sa mort qu’il était Ret Marut. Celui-ci était connu pour avoir participé au mouvement Spartakiste menés par Rosa Luxembourg en Allemagne, et pour avoir dirigé la presse de la République des Conseils de Bavière, d’inspiration bolchevique. Cette courte révolution fût écrasée dans le sang.
Ret Marut serait le pseudonyme de Otto Feige, né en février 1882 à Schwiebus, ville allemande aujourd’hui polonaise.
La révélation d’Elena Lujan est contredite par B. Traven lui-même, qui déclare dans son testament être Traven Torsvan Croves, né à Chicago en 1890 et naturalisé mexicain en 1951.
Ceux qui se sont penchés sur ces intrigues ont déclaré qu’Elena se plaisait elle aussi à entretenir la confusion et à étoffer le mythe B. Traven.

Il arrive au Mexique dans les années 20 et y restera jusqu’à sa mort. C’est là qu’il devient l’écrivain B. Traven. La majeure partie de son oeuvre s’y inscrit, et surtout au Chiapas, où il a vécu. Il décrit la vie d’opprimés qui est celle des peuples indigènes du Sud du Mexique, les descendants des Mayas. On les retrouve dans plusieurs romans et nouvelles notamment dans le Trésor de la Sierra Madre qui donnera le film aux trois Oscars tourné par John Huston.
Il vit également à Tampico dans le port pétrolier du Golfe du Mexique. Là il assiste à la ruée vers l’or noir, le pétrole. Son roman La Rosa Blanca se déroule au coeur de cette fureur.
Sa façon de décrire les processus d’exploitation et de spoliation dont sont victimes ces peuples, et la classe prolétaire en générale, le classe parmi les écrivains visionnaires de l’avènement du néo-capitalisme. Pas de manichéisme dans ses récits, ni de propagande. Des faits, des descriptions, et souvent, beaucoup d’humour.

Il s’éteint à Mexico City le 26 mars 1969. L’état mexicain lui fait des funérailles nationales. Ses cendres sont dispersées dans le rio Jataté, au Chiapas.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.